Le président du bureau libanais de l’Association Internationale de la Publicité (IAA, International Advertising Association), Naji Boulos, estime que le marché publicitaire au Liban a chuté de 15 à 20% en 2011 en chiffres réels, à 135 millions de dollars environ.

Ces chiffres diffèrent grandement de ceux à prix tarifs fournis par Ipsos : 1,2 milliard de dollars et 1% de croissance. Ces derniers ne tiennent en effet pas compte des remises et escomptes, importants dans ce secteur.
 
C’est  l’affichage qui a été le plus affecté, ainsi que la presse dans une moindre mesure. « C’est d’autant plus regrettable que 2010 avait été une année de forte croissance, à +30% », souligne Naji Boulos. 
 
« Le niveau des investissements publicitaires est le même qu’à la fin des années 90, regrette-t-il ; le montant des investissements publicitaires est de 35 dollars par capita, or pour un pays comme le Liban, il devrait se rapprocher des 100 dollars ».
 
Le marché libanais est aujourd’hui divisé en deux, poursuit-il, entre grandes agences internationales et très petites agences, dont la force réside dans la créativité : « Il n’y a plus de places pour les agences de taille moyenne, car les coûts sont très élevés ».
 
Naji Boulos a partagé ces informations avec le Commerce du Levant lors d’une conférence organisée pour le lancement du livre « Lebanon Communicating », qui commémore les 50 ans de l’IAA et de la publicité au Liban. Le livre, en anglais, est mis en vente dans les grandes librairies du pays au prix de 100.000 livres. Il a nécessité sept mois de travail et a pour vocation de servir de référence à toute personne travaillant ou voulant travailler dans la publicité.
 
L’IAA a vu le jour à New York dans les années 30. Ses membres sont dispersés dans 76 pays. Le bureau libanais a été ouvert en 1961.