Un article du Dossier
Turquie-Liban : les liens économiques se resserrent
L’agence de voyages libanaise Nakhal développe son offre touristique en Turquie et s’y diversifie dans l’investissement locatif.
L’agence de voyages libanaise Nakhal, fondée en 1959, a misé sur la Turquie depuis les années 1990. « Le pays est situé à une heure du Liban, commente Élie Nakhal, PDG de la société du même nom, et représente un réel intérêt touristique pour les Libanais, pour sa culture, sa cuisine, ses plages et les possibilités de shopping qu’il offre. »
La suppression des visas en 2010, et le peu de destinations alternatives proches en raison des troubles qui secouent la région depuis 2011, a indéniablement boosté l’attrait de la Turquie aux yeux des Libanais. Si le littoral et Istanbul ont toujours trouvé preneur, depuis quelques années les circuits culturels de l’intérieur du pays commencent à attirer un certain public. « Nous avons lancé un nouveau tour en Cappadoce par exemple », commente le directeur.
La Turquie représente aujourd’hui 70 à 80 % du marché de Nakhal et a devancé l’Égypte, longtemps destination phare des touristes libanais.
En sens inverse, Nakhal note une augmentation du tourisme turc vers le Liban : « Beyrouth est à la mode à Istanbul, pour les mêmes raisons qu’Istanbul est à la mode à Beyrouth : les deux populations partagent une même culture de la fête, et de la bonne chère. » Les Turcs représentent, pour l’opérateur, une importante opportunité de développement : « Ils ont davantage tendance à passer par les services d’une agence que les Arabes du Golfe, qui viennent souvent seuls. » Nakhal affirme avoir offert ses services à 9 000 Turcs venant au Liban sur les six premiers mois de l’année 2012. « Mais avec la situation sécuritaire de cet été, cet élan a freiné, sinon nous serions arrivés à 20 000 avant la fin de l’année. »
En 2011, Nakhal s’est associée avec une société turque, Deska Global, pour créer au Liban une société spécialisée dans l’investissement immobilier locatif sur la côte turque de Fethiyé. Le principe : des investisseurs achètent un appartement ou une villa, et Nakhal-Deska Global leur garantissent un retour sur investissement de 5 % par an (desquels il faut soustraire 1,5 % de frais d’entretien) en échange d’une disponibilité de leur bien à la location. Les prix démarrent à 90 000 dollars pour un appartement avec une chambre à coucher, et des facilités de paiement sont proposées. « Vu la croissance économique de la Turquie et celle de son marché immobilier, les propriétaires peuvent être sûrs que leur investissement prendra de la valeur », commente Élie Nakhal.
Cette formule, disponible pour les Européens depuis 2003, a rapidement trouvé preneur en Turquie, notamment auprès des Anglais qui choisissent de passer leur retraite au soleil : on estime à 10 000 personnes la communauté anglaise vivant à Fethiyé, sur une population totale d’environ 300 000 âmes. « Nous sommes les seuls au Liban à proposer ce service, affirme le PDG de Nakhal. Nous avons déjà vendu 70 propriétés depuis le début de l’année, nous pensons arriver à 100 d’ici à la fin de l’année. »
Élie Nakhal affirme avoir été sollicité pour offrir les mêmes services à Istanbul, mais préfère rester prudent : « Nous n’avons pas actuellement les moyens d’y aller, ce genre de produits nécessite le travail en commun d'une agence de voyages, d'une société de location, d'une société de construction et d'une société de vente d'appartements. »
La suppression des visas en 2010, et le peu de destinations alternatives proches en raison des troubles qui secouent la région depuis 2011, a indéniablement boosté l’attrait de la Turquie aux yeux des Libanais. Si le littoral et Istanbul ont toujours trouvé preneur, depuis quelques années les circuits culturels de l’intérieur du pays commencent à attirer un certain public. « Nous avons lancé un nouveau tour en Cappadoce par exemple », commente le directeur.
La Turquie représente aujourd’hui 70 à 80 % du marché de Nakhal et a devancé l’Égypte, longtemps destination phare des touristes libanais.
En sens inverse, Nakhal note une augmentation du tourisme turc vers le Liban : « Beyrouth est à la mode à Istanbul, pour les mêmes raisons qu’Istanbul est à la mode à Beyrouth : les deux populations partagent une même culture de la fête, et de la bonne chère. » Les Turcs représentent, pour l’opérateur, une importante opportunité de développement : « Ils ont davantage tendance à passer par les services d’une agence que les Arabes du Golfe, qui viennent souvent seuls. » Nakhal affirme avoir offert ses services à 9 000 Turcs venant au Liban sur les six premiers mois de l’année 2012. « Mais avec la situation sécuritaire de cet été, cet élan a freiné, sinon nous serions arrivés à 20 000 avant la fin de l’année. »
En 2011, Nakhal s’est associée avec une société turque, Deska Global, pour créer au Liban une société spécialisée dans l’investissement immobilier locatif sur la côte turque de Fethiyé. Le principe : des investisseurs achètent un appartement ou une villa, et Nakhal-Deska Global leur garantissent un retour sur investissement de 5 % par an (desquels il faut soustraire 1,5 % de frais d’entretien) en échange d’une disponibilité de leur bien à la location. Les prix démarrent à 90 000 dollars pour un appartement avec une chambre à coucher, et des facilités de paiement sont proposées. « Vu la croissance économique de la Turquie et celle de son marché immobilier, les propriétaires peuvent être sûrs que leur investissement prendra de la valeur », commente Élie Nakhal.
Cette formule, disponible pour les Européens depuis 2003, a rapidement trouvé preneur en Turquie, notamment auprès des Anglais qui choisissent de passer leur retraite au soleil : on estime à 10 000 personnes la communauté anglaise vivant à Fethiyé, sur une population totale d’environ 300 000 âmes. « Nous sommes les seuls au Liban à proposer ce service, affirme le PDG de Nakhal. Nous avons déjà vendu 70 propriétés depuis le début de l’année, nous pensons arriver à 100 d’ici à la fin de l’année. »
Élie Nakhal affirme avoir été sollicité pour offrir les mêmes services à Istanbul, mais préfère rester prudent : « Nous n’avons pas actuellement les moyens d’y aller, ce genre de produits nécessite le travail en commun d'une agence de voyages, d'une société de location, d'une société de construction et d'une société de vente d'appartements. »