Un article du Dossier
Cinéma libanais : comment entrer dans la cour des grands ?
Le Maroc produit chaque année 20 à 25 longs-métrages selon Saad Chraibi, vice-président de la Chambre marocaine des producteurs de films et réalisateur. « Le problème c’est que seulement quatre ou cinq d’entre eux sont finalement diffusés. »
Au début des années 2000, près de 300 films ont été diffusés au Maroc, parmi eux quatre productions marocaines qui ont totalisé près d’un million de spectateurs, « ce qui prouve que le public est là », selon Saad Chraibi. Afin d’améliorer la promotion et la diffusion des films dans tous les pays, les professionnels du secteur ont décidé de peser sur trois leviers : le nombre de salles, la lutte contre le piratage et la langue. Les professionnels du secteur se sont organisés en groupements pour peser lors des négociations avec l’État. Il y a d’abord eu une enquête pour définir les lieux d’accueil possibles pour la projection de films. « La tendance était dramatique : de 250 salles en 1980, on est passé à 40 aujourd’hui », explique Saad Chraibi, particulièrement engagé dans ce travail de prospection. Une évolution qui s’explique par la baisse de fréquentation des salles de cinéma qui n’enregistrent plus qu’une moyenne de deux millions d’entrées par an contre une cinquantaine de millions dans les années 1980. Pour inciter les Marocains à reprendre le chemin des salles obscures et transmettre la culture cinématographique du pays, 80 centres culturels et 320 maisons de jeunes ont été recensés. En deux ans, 120 maisons de jeunes ont reçu du matériel de projection et diffusent gratuitement au moins un film par semaine.
Pour lutter contre le piratage, des discussions sont en cours afin de créer un site payant et diffuser des films arabes en langue arabe contre une petite rétribution de la part des spectateurs. « Ce qui en ferait le premier réseau de distribution de ce genre dans le monde arabe », s’enthousiasme Saad Chraibi. Autre piste de réflexion : la taxation des 180 millions de DVD vierges importés au Maroc chaque année légalement : « Si nous les taxons d’un dirham (0,13 centime d’euros), cela fait 180 millions de dirhams à distribuer chaque année. »
Sur la question de la langue, chacun s’accorde à dire que l’industrie doit mettre les moyens dans le doublage des films, pour permettre aux films arabes de circuler sans considérations de dialectes. Au Maroc, les chaînes de télévision investissent dans l’achat de séries turques qu’elles doublent avant de les diffuser. « Pourquoi ne pas faire la même chose pour le cinéma ? » propose Saad Chraibi.
Au début des années 2000, près de 300 films ont été diffusés au Maroc, parmi eux quatre productions marocaines qui ont totalisé près d’un million de spectateurs, « ce qui prouve que le public est là », selon Saad Chraibi. Afin d’améliorer la promotion et la diffusion des films dans tous les pays, les professionnels du secteur ont décidé de peser sur trois leviers : le nombre de salles, la lutte contre le piratage et la langue. Les professionnels du secteur se sont organisés en groupements pour peser lors des négociations avec l’État. Il y a d’abord eu une enquête pour définir les lieux d’accueil possibles pour la projection de films. « La tendance était dramatique : de 250 salles en 1980, on est passé à 40 aujourd’hui », explique Saad Chraibi, particulièrement engagé dans ce travail de prospection. Une évolution qui s’explique par la baisse de fréquentation des salles de cinéma qui n’enregistrent plus qu’une moyenne de deux millions d’entrées par an contre une cinquantaine de millions dans les années 1980. Pour inciter les Marocains à reprendre le chemin des salles obscures et transmettre la culture cinématographique du pays, 80 centres culturels et 320 maisons de jeunes ont été recensés. En deux ans, 120 maisons de jeunes ont reçu du matériel de projection et diffusent gratuitement au moins un film par semaine.
Pour lutter contre le piratage, des discussions sont en cours afin de créer un site payant et diffuser des films arabes en langue arabe contre une petite rétribution de la part des spectateurs. « Ce qui en ferait le premier réseau de distribution de ce genre dans le monde arabe », s’enthousiasme Saad Chraibi. Autre piste de réflexion : la taxation des 180 millions de DVD vierges importés au Maroc chaque année légalement : « Si nous les taxons d’un dirham (0,13 centime d’euros), cela fait 180 millions de dirhams à distribuer chaque année. »
Sur la question de la langue, chacun s’accorde à dire que l’industrie doit mettre les moyens dans le doublage des films, pour permettre aux films arabes de circuler sans considérations de dialectes. Au Maroc, les chaînes de télévision investissent dans l’achat de séries turques qu’elles doublent avant de les diffuser. « Pourquoi ne pas faire la même chose pour le cinéma ? » propose Saad Chraibi.