Les nuages noirs s’accumulent dans le ciel libanais, ce n’est une surprise pour personne de le dire. L’avis de tempête est essentiellement lié à la guerre syrienne et ses risques de propagation au pays du Cèdre. L’impact sur l’économie est déjà majeur. À ces dangers immédiats s’en ajoutent d’autres plus lointains et moins tangibles, mais dont les conséquences financières et sociales pourraient être dévastatrices. L’oiseau de mauvais augure viendrait des États-Unis. Plus précisément de la Réserve fédérale américaine dont le président s’apprête à annoncer un infléchissement de sa politique monétaire d’injections massives de liquidités. Mise en œuvre à la suite de la crise des crédits “subprime”, cette politique destinée à soutenir la croissance et l’emploi américain s’est traduite par une longue période de taux d’intérêt historiquement bas. Les taux américains servant de référence mondiale, au Liban, le coût de l’argent est à des niveaux particulièrement faibles ces dernières années. C’est ce qui explique la maîtrise relative des déficits publics ainsi que des niveaux de croissance relativement acceptable, l’activité étant notamment soutenue par le secteur immobilier dopé par une politique de crédits très agressive. Qu’adviendra-t-il au moment du retournement ? Les débiteurs à taux flottants, que ce soit le Trésor public, les entreprises ou les particuliers, pourront-ils tenir le choc ?
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