L’information est passée inaperçue. Ce n’est pas étonnant dans un univers médiatique dominé par l’angoisse de la guerre et la politique politicienne où les enjeux économiques et sociaux de fond sont totalement absents. Ailleurs, une telle proposition mobiliserait la classe politique tout entière, les intellectuels, les économistes…
Qu’on en juge : le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé propose la création d’une monnaie unique arabe. Un instrument destiné, dit-il, à « protéger les pays de la région de la menace d’effondrement économique à chaque crise financière internationale ».
La nouvelle est signalée dans des entrefilets. L’idée émane pourtant d’un homme que le monde de la finance ne cesse d’encenser pour la “sagesse” de sa politique monétaire libanaise. L’absence d’intérêt pour le sujet ne tient donc sûrement pas à la qualité de son promoteur. Elle est une fois de plus le reflet de la déliquescence de la république – littéralement la “chose publique”. Quand plus aucun enjeu concernant la société tout entière ne suscite de réaction.
Rappelez-vous les débats sur le traité de Maastricht qui a instauré l’euro. Les pages entières dans les journaux, les émissions spéciales. Les référendums.
Ici aussi, il y aurait pourtant beaucoup de questions à poser. Ne serait-ce qu’en tirant des leçons de l’expérience européenne. Comment conjuguer les effets positifs d’une union monétaire pour le commerce avec tous ses inconvénients en terme d’ajustement macroéconomique entre des pays dont les modèles économiques et sociaux sont très éloignés les uns des autres. Sans parler des différences fondamentales entre pays producteurs de pétrole et les autres.
Qu’on en juge : le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé propose la création d’une monnaie unique arabe. Un instrument destiné, dit-il, à « protéger les pays de la région de la menace d’effondrement économique à chaque crise financière internationale ».
La nouvelle est signalée dans des entrefilets. L’idée émane pourtant d’un homme que le monde de la finance ne cesse d’encenser pour la “sagesse” de sa politique monétaire libanaise. L’absence d’intérêt pour le sujet ne tient donc sûrement pas à la qualité de son promoteur. Elle est une fois de plus le reflet de la déliquescence de la république – littéralement la “chose publique”. Quand plus aucun enjeu concernant la société tout entière ne suscite de réaction.
Rappelez-vous les débats sur le traité de Maastricht qui a instauré l’euro. Les pages entières dans les journaux, les émissions spéciales. Les référendums.
Ici aussi, il y aurait pourtant beaucoup de questions à poser. Ne serait-ce qu’en tirant des leçons de l’expérience européenne. Comment conjuguer les effets positifs d’une union monétaire pour le commerce avec tous ses inconvénients en terme d’ajustement macroéconomique entre des pays dont les modèles économiques et sociaux sont très éloignés les uns des autres. Sans parler des différences fondamentales entre pays producteurs de pétrole et les autres.