Un article du Dossier
Le luxe est-il épargné par la crise ?
Le Yacht Club, un nouveau club privé de luxe, met à la disposition de ses membres tout le confort d’un hôtel, dans le cadre de 52 résidences privées en bord de mer.

Malgré le contexte économique et politique difficile, le chef d’entreprise reste optimiste : « Si les précédentes expériences se confirment, la reprise sera foudroyante. » Le prix au mètre carré des logements a été fixé à une moyenne de 20 000 dollars, mais il est voué à augmenter.
Au total, 180 millions de dollars ont été investis dans ce projet à l’étude depuis 2003. Le terrain propriété privée non compris dans le domaine maritime de l’État, précise BWD, appartient au groupe Solidere, mandaté par l’État pour aménager la baie et la décharge sauvage datant de la guerre civile. À l’origine colline de détritus, il a été remblayé et consolidé. Le complexe vient s’ajouter aux restaurants de Zaitunay Bay également gérés par la société BWD. Plus de 300 emplois seront créés entre les deux entités.
Pour faire partie de ce club très privé, le prix d’inscription pour les membres fondateurs a été fixé à 20 000 dollars par couple et 5 000 dollars supplémentaires pour les enfants âgés de plus de 18 ans. Outre les propriétaires des résidences, le groupe espère attirer 700 membres. Pour l’instant, 40 se sont inscrits. Ils pourront être rejoints par leurs invités, mais le concept se veut résolument élitiste. Le Yacht Club souhaite proposer aux Libanais qui en ont les moyens « un lieu où se retrouver pour une réunion, un déjeuner… loin du trafic de la capitale libanaise », explique Raphaël Sabbagha.