À l’heure d’écrire ces lignes, le nouveau gouvernement de Tammam Salam cherche la formule magique pour une déclaration de politique générale qui satisfera tant le Hezbollah que le courant du Futur… Qu’on se rassure, aucun aspect économique ou social n’est au centre des débats ! On rétorquera, comme toujours, que des enjeux autrement plus importants sont sur la table alors que la guerre fait rage en Syrie voisine. Sans remarquer que le débat actuel sur l’Ukraine, lui, ne cesse de souligner l’interpénétration entre les enjeux géopolitiques, les réformes sociales et l’avenir économique du pays.
Au Liban, on se plaît à considérer les enjeux économiques comme mineurs alors que le pays a plus que jamais besoin d’un projet de développement. Sur ce plan, chacun semble avoir déjà intériorisé l’idée que la manne gazière suffira à la prospérité future du Liban. Une façon de penser qui traduit implicitement un modèle d’exploitation de ces richesses inespérées importé des pays du Golfe plutôt que de Norvège. S’il est vrai que la découverte de gaz dans les eaux territoriales représenterait une opportunité exceptionnelle pour le Liban, ne faudrait-il pas au moins discuter d’une stratégie nationale pour en tirer au mieux profit ? Pourquoi ne pas envisager aussi de faire du Liban un champion de la nouvelle révolution économique et sociale en cours dans le monde : celle du numérique* ? Il aurait beaucoup d’atouts pour réussir d’autant que ce type de modèle est plus compatible que d’autres avec une certaine instabilité politique et sécuritaire.
Ces grands projets n’ont en réalité aucune chance de voir le jour tant que la classe politique mettra d’autres priorités en avant et continuera de fonctionner pendant ce temps sur la prédation des ressources nationales.
(*) Gilles Babinet. “L’ère numérique, un nouvel âge de l’humanité”. Éd. Le Passeur.
Au Liban, on se plaît à considérer les enjeux économiques comme mineurs alors que le pays a plus que jamais besoin d’un projet de développement. Sur ce plan, chacun semble avoir déjà intériorisé l’idée que la manne gazière suffira à la prospérité future du Liban. Une façon de penser qui traduit implicitement un modèle d’exploitation de ces richesses inespérées importé des pays du Golfe plutôt que de Norvège. S’il est vrai que la découverte de gaz dans les eaux territoriales représenterait une opportunité exceptionnelle pour le Liban, ne faudrait-il pas au moins discuter d’une stratégie nationale pour en tirer au mieux profit ? Pourquoi ne pas envisager aussi de faire du Liban un champion de la nouvelle révolution économique et sociale en cours dans le monde : celle du numérique* ? Il aurait beaucoup d’atouts pour réussir d’autant que ce type de modèle est plus compatible que d’autres avec une certaine instabilité politique et sécuritaire.
Ces grands projets n’ont en réalité aucune chance de voir le jour tant que la classe politique mettra d’autres priorités en avant et continuera de fonctionner pendant ce temps sur la prédation des ressources nationales.
(*) Gilles Babinet. “L’ère numérique, un nouvel âge de l’humanité”. Éd. Le Passeur.