Des chiffres publiés par le PNUD donnent la mesure du fossé qu’il faudra bien tenter de combler si nous voulons arrêter l’inégalité entre nous et les autres pays, en ce qui concerne les femmes. Avec 28,7 % de taux de participation féminine à l’activité économique, nous nous retrouvons dans les 10 derniers au classement général. Fourmis à l’école, fourmis à l’université, nos femmes rangent leurs diplômes dans des tiroirs et deviennent cigales dès que l’âge du mariage est venu.
Mais les battantes existent et n’ont pas dit leur dernier mot. Nous en avons rencontré douze (p.64). Elles ne se laissent pas décourager par la multitude de rôles que leur impose la société. Car, il faut le savoir, pour réussir leur carrière, elles doivent aussi passer l’examen de fille-épouse-mère idéale. Famille oblige. Leurs atouts ? Les mêmes que ceux du sexe opposé avec un grain en moins de machisme, un grain en plus de coquetterie, dont elles savent se servir, le cas échéant, dans un monde où les hommes gèrent les grands dossiers. Débutant souvent avec le soutien d’un père, d’un oncle ou d’un mari, ou sur le tremplin de la boîte familiale (de même que beaucoup d’hommes), elles relèvent le défi et sont récompensées par ce qu’elles qualifient d’épanouissement, de plus grande confiance en soi, de goût d’indépendance (qu’elles camouflent parfois à cause d’un environnement “à l’orientale”).
Côté politique, ce n’est toujours pas le fort du sexe faible. Avec zéro ministre, trois députés, quelques rares candidates, le fossé est encore plus grand à combler. Pourtant, ce secteur attire de nombreuses femmes en Occident, et là-bas, leurs voix se font entendre.
Les Législatives, encore. Un député libanais s’assure l’équivalent de 7 000 $ par mois, sans compter les autres privilèges “incalculables” (p.14). Mais, pour y arriver, il faut d’abord débourser : entre la surenchère des photos, des passages télévisés, des bureaux électoraux, des donations caritatives, des scrutateurs, l’addition est lourde (p.18). Difficile de s’en tirer à moins de 100 000 $ par candidat. On dit que 100 millions de dollars sont dépensés en moins de trois mois. Qui dit plus. Aucune loi ne régissant les dépenses électorales – la dernière proposition est arrivée à la Chambre sans être votée –, l’argent reste une arme de combat où tous les coûts sont permis, avec une rentabilité politique qui sera chiffrée en fonction des scores des “investisseurs”.
Septembre est donc le mois des gagnants et des perdants pour la caste politique, mais ailleurs les bras de fer continuent : dans le rapport officiel de Solidere, on a compté plus de quinze litiges et contentieux entre la société précitée et les différents organismes étatiques (p.58). Il ne faut pas croire qu’un centre-ville se reconstruit d’un coup de baguette magique.
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