Un article du Dossier
Chiffres-clés 2015 : croissance anémique et risque monétaire accru
Pour la deuxième année consécutive, le tourisme est reparti à la hausse en 2015. Selon les chiffres du ministère, 1 517 927 visiteurs ont été comptabilisés au Liban, soit une augmentation de 12,1 % par rapport à 2014 où le tourisme avait enregistré une croissance de 6,3 %. C’est un plus haut depuis 2011, lorsque le Liban avait accueilli 1,65 million de visiteurs. Les touristes européens représentent le tiers des visiteurs (en hausse de 12,9 % à 505 264) et dépassent pour la première fois depuis de nombreuses années les Arabes cette année (+4,3 % à 480 723), tandis que les Américains (+17,5 % à 264 041) complètent le podium. Les visiteurs irakiens (+1,3 %) – dont la plupart sont des réfugiés – représentent toujours le plus grand contingent (40 %) de visiteurs arabes. Suivent les Jordaniens (+5,6 % à 77 960), les Égyptiens (+9,2 % à 75 524) et les Saoudiens (+4,5 % à 47 831). La chute continue de la part des visiteurs arabes s’explique en grande partie par l’obstruction de la voie terrestre consécutive au conflit syrien ainsi que par les appels répétés des gouvernements du Conseil de coopération du Golfe à éviter la destination libanaise. Dans ce contexte, les acteurs du secteur touristique ont tenté d’adapter leur offre au profil des touristes européens, en développant notamment le concept des maisons d’hôte, dont le nombre serait passé de 40 en 2005 à une centaine en 2015, selon le site Dhiafee qui promeut le tourisme local. Le tourisme domestique est par ailleurs en pleine expansion. D’après le Conseil mondial du tourisme et du voyage, les dépenses des touristes libanais ont augmenté de 3,5 % en 2015, alors que les dépenses des étrangers n’ont augmenté que de 0,2 %.
La hausse du tourisme s’est partiellement répercutée sur le taux d'occupation des hôtels, qui a atteint une moyenne de 56 % à Beyrouth en 2015, en hausse de 4 points par rapport à 2014, selon le cabinet Ernst & Young. Cette performance place malgré tout la capitale libanaise en dixième position sur les 14 villes arabes étudiées, ex aequo avec Amman, tandis qu'elle était à la onzième place en 2014. Le tarif moyen d'une chambre d'hôtel à Beyrouth s'est élevé à 175 dollars en 2015, soit une augmentation de 1,1 % par rapport à 2014. La région enregistre un tarif moyen de 208,5 dollars par chambre.
Alors que le tourisme représentait 21,1 % du PIB en 2014, le Conseil mondial du tourisme et du voyage table sur un renforcement de 6 points de la contribution du secteur à la croissance libanaise sur la période 2015-2016, à condition que les tensions régionales ne s’intensifient pas.
La hausse du tourisme s’est partiellement répercutée sur le taux d'occupation des hôtels, qui a atteint une moyenne de 56 % à Beyrouth en 2015, en hausse de 4 points par rapport à 2014, selon le cabinet Ernst & Young. Cette performance place malgré tout la capitale libanaise en dixième position sur les 14 villes arabes étudiées, ex aequo avec Amman, tandis qu'elle était à la onzième place en 2014. Le tarif moyen d'une chambre d'hôtel à Beyrouth s'est élevé à 175 dollars en 2015, soit une augmentation de 1,1 % par rapport à 2014. La région enregistre un tarif moyen de 208,5 dollars par chambre.
Alors que le tourisme représentait 21,1 % du PIB en 2014, le Conseil mondial du tourisme et du voyage table sur un renforcement de 6 points de la contribution du secteur à la croissance libanaise sur la période 2015-2016, à condition que les tensions régionales ne s’intensifient pas.