Un article du Dossier
Chiffres-clés 2015 : croissance anémique et risque monétaire accru
La téléphonie mobile continue son ascension et a attiré près de 500 000 nouveaux abonnés en 2015, soit une hausse de près de 11 % en un an, selon les chiffres publiés par le ministère des Télécoms. D’après un sondage réalisé par le think-tank américain Pew Research Center, 88 % des Libanais possèdent aujourd’hui un téléphone portable, un chiffre en hausse de deux points par rapport à leur dernière enquête menée en 2013. 74 % des Libanais âgés entre 18 et 34 ans possèdent un smartphone et plus de 90 % des personnes qui ont un smartphone utilisent Internet de manière quotidienne, le taux le plus élevé parmi les 40 pays étudiés. Le nombre des usagers des données a ainsi augmenté de plus de 13% par rapport à 2014.
Afin de poursuivre la modernisation du secteur, le ministre Boutros Harb a annoncé, en juillet 2015, le lancement d’un plan quinquennal, baptisé “Liban 2020 : la vision des télécoms à l’ère du numérique”. Doté d'une enveloppe globale de près de 750 millions de dollars, ce plan repose principalement sur le déploiement et la mise en service du réseau de fibre optique jusqu'à l'utilisateur final et sur l'élargissement de la couverture des réseaux 4G à l’ensemble du territoire. Le premier volet, dont l’investissement est estimé à 600 millions de dollars, consiste à améliorer la capacité du réseau fixe de télécommunications pour proposer des connexions Internet à très haut débit aux usagers. Le ministre s’est engagé sur ce point à un déploiement intégral de la fibre optique jusqu'au domicile (FTTH pour “Fiber To The Home”) de tous les ménages à l'horizon 2022. Le deuxième volet de ce plan quinquennal (150 millions de dollars) consiste à déployer progressivement les réseaux de quatrième génération (4G) sur tout le territoire libanais d'ici à 2017. Introduite dans le Grand Beyrouth au printemps 2014, cette norme augmente significativement la vitesse de connexion par rapport à la 3G, mais ne concernerait actuellement, selon le ministère, que 7 % des abonnés. « Pour permettre à tous (les usagers) d’accéder à cette technologie », Harb prévoit de rendre compatible avec cette norme les plus de 2 000 antennes-relais du pays (contre un peu plus de 400 actuellement) d'ici à deux ans. Le plan prévoit ensuite un passage progressif à la 4G+ – un dérivé plus performant de cette norme – dans certaines zones d'ici à 2017, puis à partir de 2020 que le Liban soit en mesure de passer à la norme 5G dans le cadre d'une nouvelle stratégie. Les opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch, qui détiennent respectivement 48 et 52 % des parts de marché du mobile au Liban, ont signé des contrats avec des compagnies de télécommunications internationales pour le déploiement progressif de la 4G+ à partir de septembre 2016. Alfa, géré par l’égyptien Orascom depuis 2009, s’est associé à Ericsson et Nokia pour mettre à jour ses 1 300 relais au Liban, tandis que les 1 415 relais de Touch, géré par le koweïtien Zain depuis 2004, ont été confiés à Huawei et Nokia. Les deux opérateurs visent à atteindre une couverture de plus de 99,7 % du territoire à l’horizon 2017, conformément au plan. Des protocoles d’accord ont par ailleurs été conclus avec les mêmes compagnies pour préparer le déploiement du réseau 5G à partir de 2018.
Afin de poursuivre la modernisation du secteur, le ministre Boutros Harb a annoncé, en juillet 2015, le lancement d’un plan quinquennal, baptisé “Liban 2020 : la vision des télécoms à l’ère du numérique”. Doté d'une enveloppe globale de près de 750 millions de dollars, ce plan repose principalement sur le déploiement et la mise en service du réseau de fibre optique jusqu'à l'utilisateur final et sur l'élargissement de la couverture des réseaux 4G à l’ensemble du territoire. Le premier volet, dont l’investissement est estimé à 600 millions de dollars, consiste à améliorer la capacité du réseau fixe de télécommunications pour proposer des connexions Internet à très haut débit aux usagers. Le ministre s’est engagé sur ce point à un déploiement intégral de la fibre optique jusqu'au domicile (FTTH pour “Fiber To The Home”) de tous les ménages à l'horizon 2022. Le deuxième volet de ce plan quinquennal (150 millions de dollars) consiste à déployer progressivement les réseaux de quatrième génération (4G) sur tout le territoire libanais d'ici à 2017. Introduite dans le Grand Beyrouth au printemps 2014, cette norme augmente significativement la vitesse de connexion par rapport à la 3G, mais ne concernerait actuellement, selon le ministère, que 7 % des abonnés. « Pour permettre à tous (les usagers) d’accéder à cette technologie », Harb prévoit de rendre compatible avec cette norme les plus de 2 000 antennes-relais du pays (contre un peu plus de 400 actuellement) d'ici à deux ans. Le plan prévoit ensuite un passage progressif à la 4G+ – un dérivé plus performant de cette norme – dans certaines zones d'ici à 2017, puis à partir de 2020 que le Liban soit en mesure de passer à la norme 5G dans le cadre d'une nouvelle stratégie. Les opérateurs de téléphonie mobile Alfa et Touch, qui détiennent respectivement 48 et 52 % des parts de marché du mobile au Liban, ont signé des contrats avec des compagnies de télécommunications internationales pour le déploiement progressif de la 4G+ à partir de septembre 2016. Alfa, géré par l’égyptien Orascom depuis 2009, s’est associé à Ericsson et Nokia pour mettre à jour ses 1 300 relais au Liban, tandis que les 1 415 relais de Touch, géré par le koweïtien Zain depuis 2004, ont été confiés à Huawei et Nokia. Les deux opérateurs visent à atteindre une couverture de plus de 99,7 % du territoire à l’horizon 2017, conformément au plan. Des protocoles d’accord ont par ailleurs été conclus avec les mêmes compagnies pour préparer le déploiement du réseau 5G à partir de 2018.