Cette entreprise familiale libanaise fabrique et commercialise depuis 2004 des solutions luminaires sur mesure qu’elle distribue à travers le monde.

La société, qui refuse de communiquer le moindre chiffre sur son activité, affirme disposer d’un carnet de commandes bien rempli. « Nous ne sommes pas sur un marché concurrentiel », explique Rania Abboud, responsable de la communication. « Et pas seulement au Liban. Il y a dans le monde des sociétés soit davantage orientées vers la décoration, soit vers la lumière architecturale, mais une entreprise qui propose les deux, il y en a rarement », souligne-t-elle, en insistant sur la volonté du groupe « de ne pas avoir d’approche standard ».
Si avec ses 94 salariés au Liban, PSLab revendique un ancrage local – les projets sont commercialisés et dessinés au siège de la société dans le quartier de Mar Mikhaël à Beyrouth avant d’être conçus dans l’usine familiale de Bouar, non loin de Amchit –, le groupe s’est progressivement tourné vers l’extérieur. « Les clients ont parfois peur d’investir dans la région, fait valoir Rania Abboud. Ce qui nous sauve, ce sont les projets à l’étranger. »
Au début des années 2010, l’entreprise familiale renforce sa présence en Europe et en fait le cœur de son activité (71 % de ses projets se concentraient sur le Vieux Continent en 2015). « L’Allemagne est notre premier marché, même s’il a été difficile d’y pénétrer, étant donné les différences linguistiques et les habitudes architecturales spécifiques », se souvient la responsable communication. En 2011, PSLab ouvre un bureau à Stuttgart – il emploie aujourd’hui dix personnes – pour cibler le marché allemand, autrichien et suisse-alémanique. Viennent ensuite Bologne, en Italie, en 2012 et depuis le début de l’année Amsterdam pour les pays du Benelux.
Parallèlement, le groupe maintient son activité au Moyen-Orient (25 % de ses projets en 2015). Il profite du réseau tissé aux Émirats arabes unis par la société familiale PS pour s’établir à Dubaï en 2015 et tente même une percée sur le marché asiatique avec l’ouverture d’un bureau à Singapour en 2013. Aux États-Unis, l’expérience est en revanche moins concluante pour le groupe qui s’y est heurté à un trop plein de normes et de certifications. « On aimerait bien également grandir dans les pays voisins, en Jordanie ou en Égypte, qui était très réceptive avant les mouvements de 2011 et où l’activité repart aujourd’hui. » Dans un futur proche, c’est en Europe que le groupe compte accroître sa présence avec l’ouverture d’un bureau à Londres.