Un article du Dossier
La Régie des tabacs : un monopole juteux
Contrairement aux multinationales du tabac, dont l’image auprès de l’opinion publique mondiale n’a fait que se dégrader ces dernières années, la Régie libanaise des tabacs a plus que jamais le vent en poupe. Investissements, lutte contre la contrebande, formations, initiatives sociales… Cette institution publique, qui détient le monopole de production et de distribution du tabac au Liban, fait l’objet d’une actualité abondante, fièrement relayée par son autorité de tutelle, le ministère des Finances. Ignorant les coûts subis en termes de santé publique, Ali Hassan Khalil ne rate pas une occasion de souligner sa contribution aux caisses de l’État et n’hésite pas à la citer comme un exemple de réussite dans la sphère publique. Pour justifier sans doute les plus de 25 millions de dollars d’investissements dont elle a bénéficié ces trois dernières années, le ministre met aussi en avant son rôle social, en tant qu’outil de développement rural et industriel. À le croire, la Régie est une véritable “success story”. Réalité ou propagande ? Le Commerce du Levant ouvre le débat.