Un article du Dossier
Le luxe mise sur un regain de confiance
Après la scission du groupe familial, distributeur de grandes marques de cosmétiques depuis 1977, Imad Fawaz oriente l’activité de Fawaz Holding au Liban vers le commerce de détail, ouvrant la première boutique multimarques de parfums et de cosmétiques, C&F, il y a seize ans. L’enseigne, qui compte aujourd’hui six points de vente, revendique une part de marché de 20 %, qu’elle doit notamment au concept multimarques. « Contrairement aux centres commerciaux où les marques s’expriment en direct, C&F n’est pas affilié à une maison en particulier. Nos conseillères beauté sont donc jugées plus crédibles », estime le directeur général, Imad Fawaz, qui se fournit auprès des principaux importateurs dans le pays, comme L’Oréal, Socodile–Sonodis, Sarraf, Fattal, Chammas et autres.
Depuis 2011, le marché a été « difficile», reconnaît Imad Fawaz, avec un chiffre d’affaires qui a évolué entre légère baisse, stagnation ou faible croissance ces cinq dernières années. La disparition des touristes du Golfe a été particulièrement ressentie dans certains points de vente. « Ils représentaient une part importante de l’activité dans trois de nos magasins, que nous avons dû redimensionner ou délocaliser. C’est le cas par exemple de notre boutique de 800 mètres carrés à Verdun, que nous avons déménagée », explique-t-il. Les effectifs salariés ont également été réduits en 2012, passant d’une centaine d’employés pendant la période faste de 2008 à 2010, à environ 75 personnes. Mais à partir de 2014, le groupe choisit d’investir pour capter une clientèle locale qui reste friande de parfums et de cosmétiques de luxe. « La crise économique a eu un impact sur le pouvoir d’achat de certains Libanais, mais les transferts des expatriés ont sans doute joué un rôle stabilisateur. D’autant que les soins de beauté sont considérés par beaucoup comme un mode de vie », affirme Imad Fawaz. Preuve en est : « Les produits haut de gamme continuent de représenter 75 % des ventes, avec un effet de substitution très marginal dans certains points de vente. » Convaincu qu’en période de crise « il faut investir et innover », le groupe dote ses magasins d’une nouvelle identité visuelle, travaille sur l’“ambiance” des boutiques pour proposer de “nouvelles expériences” et mise sur le marketing. « Cette politique a commencé à porter ses fruits cette année », se félicite Imad Fawaz, qui dit s’attendre à une hausse du chiffre d’affaires de plus de 10 % en 2016.
Depuis 2011, le marché a été « difficile», reconnaît Imad Fawaz, avec un chiffre d’affaires qui a évolué entre légère baisse, stagnation ou faible croissance ces cinq dernières années. La disparition des touristes du Golfe a été particulièrement ressentie dans certains points de vente. « Ils représentaient une part importante de l’activité dans trois de nos magasins, que nous avons dû redimensionner ou délocaliser. C’est le cas par exemple de notre boutique de 800 mètres carrés à Verdun, que nous avons déménagée », explique-t-il. Les effectifs salariés ont également été réduits en 2012, passant d’une centaine d’employés pendant la période faste de 2008 à 2010, à environ 75 personnes. Mais à partir de 2014, le groupe choisit d’investir pour capter une clientèle locale qui reste friande de parfums et de cosmétiques de luxe. « La crise économique a eu un impact sur le pouvoir d’achat de certains Libanais, mais les transferts des expatriés ont sans doute joué un rôle stabilisateur. D’autant que les soins de beauté sont considérés par beaucoup comme un mode de vie », affirme Imad Fawaz. Preuve en est : « Les produits haut de gamme continuent de représenter 75 % des ventes, avec un effet de substitution très marginal dans certains points de vente. » Convaincu qu’en période de crise « il faut investir et innover », le groupe dote ses magasins d’une nouvelle identité visuelle, travaille sur l’“ambiance” des boutiques pour proposer de “nouvelles expériences” et mise sur le marketing. « Cette politique a commencé à porter ses fruits cette année », se félicite Imad Fawaz, qui dit s’attendre à une hausse du chiffre d’affaires de plus de 10 % en 2016.