Le tableau, « Vue de la chaîne du Liban à Beyrouth », daté de 1844 et signé de la main du français Jules Coignet (1798 – 1860), a été adjugé 44 000 euros (49 323 dollars), commissions comprises. La vente aux enchères était organisée, début juin, à l’Hôtel des ventes de Drouot à Paris (France).
Un record pour cette vue topographique du 19ème siècle, que les estimations initiales des commissaires-priseurs évaluaient au départ entre 3 000 à 5 000 euros (3 354 - 5 590 dollars).
« Partout, dans le monde, les vues topographiques sont de plus en plus recherchées par les collectionneurs », explique Gabriel Daher, collectionneur et acheteur d’art pour le compte de particuliers, qui poursuit : « l’art topographique se veut le témoignage fidèle de peintres-voyageurs, qui ont restitué le réel des pays qu’ils traversaient au contraire de l’orientalisme, représentation plus fantasmée de l’Orient par les Occidentaux. »
Cette année, deux autres tableaux de la même période et autour du même thème (le Liban), se sont vendus à Drouot. Ils ont tous fait des scores élevés : le premier, une vue de Beyrouth d’un artiste inconnu, est partie à 18 000 euros pour une évaluation initiale entre 300 et 600 euros (335 - 670 dollars). Le second, un autre panorama de Beyrouth du peintre italien Alberto Pasini (1826-1899), a été adjugé 92 000 euros (102 883 dollars) alors que sa fourchette d’estimation le plaçait entre 10 000 et 14 000 euros (11 156 - 15 657 dollars).
A noter qu’une huile de Jules Coignet, « Vue de Beyrouth », également de 1844, est en ce moment exposée au Metropolitan Museum of Art de New-York.