En campagne pour l’élection présidentielle française de 1969, Georges Pompidou avait adopté ce slogan pour annoncer sa volonté de changer la manière de gouverner tout en s’engageant à poursuivre la politique de son prédécesseur. La formule est adaptée pour décrire la transition en cours au Commerce du Levant : avec une nouvelle rédaction en chef et un nouveau site internet courant septembre, le titre évolue tout en restant fidèle à sa ligne éditoriale. Avec toujours cette même mission : informer de la manière la plus objective possible et décrypter l’actualité économique et financière dans un pays où tout est fait pour occulter ces enjeux du débat public.
De l’adoption de nouvelles taxes à la location de barges électriques, en passant par l’augmentation des cotisations sociales, des décisions majeures sont prises dans l’opacité la plus totale, sans que les pouvoirs publics ne ressentent le moindre besoin d’expliquer ou de justifier leur action par des arguments rationnels. Ils ressentent encore moins le besoin d’en évaluer les implications, chiffres et études à l’appui. Et ça, malheureusement, ce n’est pas près de changer.
Depuis l’élection d’un nouveau président de la République, le pouvoir a changé partiellement de visage, mais les méthodes et la finalité restent les mêmes. Ceux qui autrefois prônaient la rupture s’inscrivent désormais, sans ciller, dans la continuité. Les anciens détracteurs sont devenus partenaires d’un système basé sur l’emploi des ressources de l’État au service d’intérêts particuliers. Des intérêts au mieux clientélistes et communautaristes, au pire, purement financiers, qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général.