Les résidences d’artistes se multiplient au Liban, preuve d’un écosystème artistique grandissant. Mais leur financement n’est pas encore pérenne.
Un mercredi soir à Gemmayzé. Au quatrième étage d’un immeuble résidentiel se déroulent les “Open Studio”, des journées portes ouvertes organisées par l’association Beirut Art Residency (BAR), une structure dédiée aux résidences d’artistes, fondée en 2015. Trois artistes étrangers y fêtent la fin de leur séjour à Beyrouth. Parmi eux, Valentina Medda. L’Italienne en est à sa septième résidence dans le monde. «Je cherchais à venir dans la région depuis longtemps», dit-elle. Pour cela, elle a dû répondre à un appel d’offres très sérieux. Son projet artistique a été soupesé à l’aune de son intérêt pour la communauté d’accueil : en l’occurrence, il s’agissait d’un travail vidéo autour des rites funéraires féminins dans les pays du bassin méditerranéen. «Je n’avais pas pu le mettre en œuvre jusqu’alors. L’initier à Beyrouth représente une chance inespérée.»
Incubateur d’artistes
C’est une constante du “statut” d’artiste que de chercher des lieux propices à la création. Si certains s’isolent, beaucoup recherchent l’émulation au travers de “lieux de rencontre” loin de l