Dans un contexte morose, les artistes libanais continuent de tirer leur épingle du jeu. Depuis 2016, le marché de l’art dans la région Mena connaît un réajustement.
En 2018, sur les huit derniers mois, les ventes aux enchères d’artistes de la région ont ainsi enregistré une baisse de 19 % par rapport aux résultats en 2017, selon le rapport ArtTactic. Entre 2016 et 2017, leurs ventes avaient déjà subi un recul de 9 %.
Dans ce contexte, les prix auxquels continuent de s’échanger les artistes libanais est plutôt une bonne nouvelle.
À Londres, fin octobre, Bonhams, Christie’s et Sotheby’s consacraient plusieurs journées d’enchères au Moyen-Orient. Non seulement les artistes libanais ont trouvé preneur (ce qui n’est pas toujours le cas pour d’autres nationalités), mais certaines œuvres ont en plus atteint des records.
C’est le cas de “Celebrations”, une peinture de Paul Guiragossian, partie pour presque 230.000 dollars (frais compris), soit quatre fois ses estimations.
En revanche, la toile “Babel” de Ayman Baalbaki, qui a terminé à un peu moins de 200. 000 dollars, n’a pas répété son succès de 2015 lorsque cette même œuvre s’était arrachée à un demi-million de dollars.
À Beyrouth également, les dernières ventes de la galerie Arcache ont confirmé l’intérêt du public pour les artistes libanais : deux œuvres de Chafic Abboud ont été ainsi vendues respectivement à 68 000 et 55 000 dollars, alors que leur cote initiale les positionnait dans une fourchette de 35 000 à 50 000 dollars. Un tableau d’Yvette Achkar s’est également échangé à 65 000 dollars.