En attendant la formation d’un gouvernement capable de définir et de mettre en œuvre le plan de stabilisation et de redressement économique dont le Liban a urgemment besoin Le Commerce du Levant donne la parole à des experts qui apportent, chacun son domaine, des éléments de réponse à la crise.

Rares sont les observateurs qui doutent encore de la nécessité de régler le problème de la dette publique libanaise. Au-delà du “miracle libanais”, un ratio de la dette sur le PIB de 160 % est insoutenable. Les prix actuels des obligations d’État et les spreads de CDS prennent en compte une probabilité de défaut à court terme de plus de 50 %, voire 80 % si l’on en croit le contrat de CDS sur un an. Les contrôles de change et de capitaux imposés de facto pourraient prolonger la capacité de l’État à servir sa dette, mais il est peu probable qu’ils permettent d’éviter une restructuration à terme, sous une forme ou une autre.

En tant qu’avocat et banquier basé à New York, où j’ai passé une partie de ma carrière, j’ai été impliqué dans plusieurs restructurations de dettes souveraines, notamment celles du Brésil, de l’Argentine et du Mexique, et plus superficiellement celles de la Russie et de l’Équateur. Les modalités de restructuration étaient différentes selon

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