Le plus agréable dans l’univers des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) est son aspect “monde virtuel”. Pour ceux qui souffrent de migraines existentialistes inextricables en scrutant le monde réel, c’est la solution idéale. Théoriquement. En pratique, c’est plus compliqué, car le monde virtuel, comme le réel, est évalué en dollars sonnants et trébuchants. (Voir notre dossier pp.56-72). Matériels, logiciels, Internet, transmission de données et autres soucis hertziens : tout ce beau monde pèse lourd. Ou plutôt ça devrait peser lourd dans l’économie nationale, quand et si…
Tiens, serait-il, lui aussi, un de ces secteurs qui réclament encore des deniers publics ? Mais pas du tout, ou si peu. Tout le monde compatit avec nos finances étatiques anémiques (voir l’analyse p. 20). En réalité, on est assez modeste dans le cercle des professionnels. On se fait tout petit pour demander, SVP, de meilleures réglementations, plus adaptées. C’est difficile à croire, mais c’est le plus dur à finaliser. Depuis le temps que l’on en parle, il y a de quoi perdre son assurance.
Justement, certains ont vraiment perdu leur assurance. Au sens propre du terme. De vrais assureurs s’apprêteraient à céder leur compagnie qui est partie de zéro, et qui, quelques années plus tard, n’en est pas tellement loin. C’est que la nouvelle loi sur les compagnies d’assurances est passée par là entre-temps. Bien sûr, ce n’est pas encore la Lloyd’s land. Certains assureurs se font tirer les oreilles et le ministère de tutelle n’a pas encore de quoi contrôler un petit courtier à mallette. Mais bon, ça vient juste de démarrer. Et nous avons à l’occasion décidé d’en faire un petit dictionnaire de poche (pp. 28-46), alignant les rubriques de A à Z, comme tout dictionnaire qui se respecte.
Mais est-ce que tout ceci est compatible avec ce qu’on appelle désormais la “Nouvelle Inquisition” ? C’est en tout cas ce que demandent des économistes de renom. Là, on a le choix entre une adaptation business et une tendance alarmiste. Supposons qu’on choisisse la première option. Par exemple, les assureurs devraient être plus ingénieux et émettre des polices anticasse (sans jeu de mots), ou antipertes de revenus pour cause d’arrestations intempestives. Le secteur informatique pourra aussi suggérer aux services ad hoc des réseaux Intranet et Extranet sophistiqués pour tabasser utile, au lieu de s’en remettre uniquement à la tête du client (toujours sans jeu de mots).
Plus sérieusement, on se pose des questions sur la nature de la chose publique. Personne, on l’espère, ne désire arriver à un moment où on dira de nos autorités : comme responsables de notre économie, il leur manque désormais deux choses, qu’ils soient responsables - et qu’il y ait une économie.
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