Il faut le dire tout de suite pour éluder tout malencontreux malentendu. Notre guide de couverture «Cadres : comment réussir», n’est pas dédicacé – et ne s’applique pas – aux ministrables, ministroïdes ou autres figurants de la nouvelle équipée gouvernementale. La concomitance chronologique est purement fortuite et toute ressemblance d'ethnies, d'allégories ou d'archétypes serait une pitoyable coïncidence. D’autant que des guides de réussite, personne n’en a plus cure dans la boutique régnante. À laquelle on a donc épargné, le cas échéant, un fastidieux exercice de lecture. Hypothèse fort éloignée par ailleurs.
En revanche, pour notre cible, les «jeunes cadres dynamiques», les bienfaits seront notables. (Voir notre dossier pp. 48-64). Avec, en l’occurrence, parmi les douzaines de conseils prodigués, deux recommandations paradoxales fournies par des spécialistes : (1) ne dédaignez pas outre-mesure la caste politique, elle vous sera utile pour liquider les démarches administratives de votre entreprise, ce qui plaira à votre patron ; mais (2) n’intégrez surtout pas un parti politique, c’est mal vu par la communauté des affaires. On n’y peut rien ; les gens du business ont des raisons que la raison ne connaît pas, et une échelle de valeurs à l’emporte-pièce.
Les valeurs, puisqu’on y est, sont en forme. Les boursières, s’entend. (Voir les tendances p. 20). Mais pour une fois, à part notre petite sélection (p. 28), il ne s’agit pas des valeurs étrangères : intervenants sur Dow Jones, Nasdaq et misérables Nikkei se morfondent dans leur coin devant ce qui reste des ruines “hedged”, en cette 4e année consécutive de dégâts. À les voir, on dirait le conservateur du musée archéologique de Bagdad. Ce qui est confirmé quand on écoute leurs pronostics à venir : c’est carrément de l’Assyrien cunéiforme.
Heureusement qu’il y a nos obligations autochtones pour sauver votre mise ; “souveraines”» qu’elles s’appellent, par un de ces hasards du jargon franco-financier. Nos eurobons s’arrachent donc sur le marché, y compris ceux à échéance 2016 ! Maintenant qu’on flotte dans la liquidité monétaire, depuis Paris II, on peut même se permettre le luxe d’avoir en bonus un pseudo-gouvernement kandilisé, hélas sans le personnage.
Le chef Ramzi, qui n’a jamais été réputé pour ses soupes, a carrément cramé cette fois votre Ministrone. Mais comme dit l’inconnu proverbe, c’est quand ça sent le roussi qu’on sait que le dindon, de la farce, est bien cuit.
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