Notre législation a parfois un brin de burlesque. Exemple, celle sur la presse
écrite prévoit 2 genres de licence : publication “politique” ou “non politique”.
Le Commerce du Levant, qui a une licence non politique, peut par
exemple discuter d’économie… mais pas de politique. Ces deux choses
publiques, comme vous ne le savez pas, étant bien dissociées. Mais cela laisse
dans une sorte de “Twilight zone” un tas de matériaux inclassables : les économies
politiques des théoriciens, les politiques économiques des praticiens ; plus
les économistes de carrière qui débitent des idées politiques, ou encore les politiciens
de vocation qui pêchent dans l’économie. Un beau rébus que les autorités,
concernées ou pas, n’ont, elles, aucun état d’âme à manipuler. Et ne manquent
jamais de rappeler les publications délictueuses à l’ordre, partant du principe que
le ridicule n’a jamais tué une carrière politique, que cela peut même être un booster
remarquable. Les exemples ne manquent pas.
Les contre-exemples non plus. Prenons ainsi un nombre entier au hasard. Disons
1559. Et l’on se retrouve, au-delà du politique, devant un paquet de scénarios,
l’un plus Damoclèssien que l’autre, rien qu’en entrevoyant ce qu’une sanction
économique internationale, même virtuelle, peut engendrer pour notre business
transfrontalier (voir p.14). Si l’on continue sur
notre lancée perplexe, on se retrouve nez à
nez avec une perpétuation d’une cohorte
politico-économique inamovible, type Uhu,
annonçant une tornade économique, comme
pourraient le suggérer les expériences internationales
à cet égard (voir p.18).
On imagine alors la scène, tout à fait classique,
qui s’ensuit. Les acteurs et metteurs
en scène de ce psychodrame vont bien sûr se
faire du souci pour nous. Puis ils vont avoir des idées qui grouillent plein la tête.
Ensuite, comme pour se donner une contenance, ils vont répandre ces idées sur
leurs proches attachés, et attendre de les réceptionner deux jours plus tard par
ces mêmes obligés. Ce qui les confortera alors dans leur conviction qu’ils ont raison,
qu’ils sont irremplaçables, qu’ils ont raison de croire qu’ils sont irremplaçables.
Et que tout cela est bien sûr source de prospérité telle que, généralisant
un adage désormais célèbre, c’est toute la République qui pourrait se retrouver un
jour à New York, à ramasser les déchets économiques laissés par les considérations
stratégiques.
Prenons un nombre entier
au hasard. Disons 1559.
Et l’on se retrouve
devant un paquet
de scénarios…
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