«L’existence est un exercice difficile. Ou bien on ne fait rien et on n’existe
pas, et on ne vous soupçonne de rien sinon de ne pas exister et
d’être inutile. Ou bien on fait quelque chose et on existe, et alors on
vous soupçonne d’agir pour des motifs qui ne sont pas ceux que vous avancez».
Une citation en deux volets. Dont le premier est une source inestimable de désintégrations
politiques bénéfiques, de la part de ceux, nombreux, qui vont s’y reconnaître.
Et le second mériterait un développement fructueux qui va se retrouver en
partie dans ce numéro.
Car, comme d’habitude, le hasard a de ces coups de génie. Rien qu’à voir la première
partie de nos rédactionnels. On peut surprendre ainsi trois articles qui se
succèdent naturellement : une suite inattendue des histoires de corruption développées
le mois passé (voir p. 16) ; puis les débris économiques qui s’amoncellent
depuis 2 mois (voir l’analyse des scénarios p. 18) ; pour arriver enfin… aux
projets nécessaires au traitement des déchets solides, les vrais, suklinables par
ces hommes en vert phosphorescent (voir p. 20). Évidemment, les malintentionnés
vont tout lier ensemble, prétendre qu’on a fait exprès, et qu’on revendique,
déjà, un ramassage par camions-bennes, puis un compostage-incinération de
ceux mis en cause par la même “économie
de l’ombre”. Alors que ce n’est même pas
nécessaire, ces concernés étant, comme on
le voit déjà, foncièrement biodégradables…
Mais tout n’est pas aussi détestable. Regardez
les Boulogniens, depuis le temps qu’on leur
annonce le départ de leurs sentinelles
syriennes privées, ils ont eu le temps de fantasmer
jusqu’à épuisement sur les plus-values
de leurs terrains (voir notre dossier sur l’immobilier
post-14 février pp. 50-56). Et on n’ose même pas mentionner le
Beaurivage, ce pauvre hôtelier qui s’est entaché malgré lui de la mauvaise réputation
des lieux ; et passait le plus clair de son temps à rectifier les imprécisions de la
presse : que non, ce n’est pas chez nous les SR, c’est à côté, et ils sont tellement
discrets, vous savez, on dirait des bénédictins…
Bref, maintenant, c’est terminé et c’est tout l’immobilier de cette corniche de front
de mer qui pourrait ressusciter.
Ceci dit, reste le grand panorama de l’économie, et de ses poisseux points d’interrogation.
Ce qui nous rappelle que, autrefois, lorsque le brouillard devenait particulièrement
épais, on allait voir Bassel Fleyhane…
On n’ose même pas
mentionner le Beaurivage,
ce pauvre hôtelier qui passait
son temps à rectifier
les imprécisions de la presse