C’est l’un des cuisiniers les plus étoilés au monde… C’est aussi un homme d’affaires avisé… Le Français Joël Robuchon a su diversifier son activité avec l’ouverture de restaurants de prestige ou de bistrots plus intimistes dans le monde entier. Une adresse manquait à son tableau de chasse : Beyrouth. La lacune est comblée avec l’ouverture de La Cave de Joël Robuchon (ou The Wine Library) dont la franchise est détenue par Périmètre, une société de la holding Fawaz. Installée dans le centre commercial des Souks de Beyrouth sur 62 m2, la Cave abrite quelque 300 références du monde entier. Les prix allant de 15 à 3 500 dollars (pour un Château Petrus). Les vignobles y sont classés par catégorie (blanc ou rouge), par terroir mais regroupés aussi par puissances aromatiques, du plus fort au plus léger. « Nous avons une démarche d’initiation : connaître pour aimer », fait valoir Antoine Hernandez, le sommelier des restaurants Joël Robuchon, qui a peaufiné cette première sélection.  « Notre choix privilégie les vins français, avec, en particulier, la mise en avant de régions peu connues à l’international comme le Languedoc Roussillon. » À noter que même les biofanatiques s’y retrouvent : plusieurs vignobles, connus pour leur culture “non conventionnelle” (nulle question d’armement ici, mais des cultures biologiques ou biodynamiques), sont également référencés. L’investissement a représenté quelque 1,5 million de dollars. La moitié étant consacrée à l’achat de cette première sélection. Le vin libanais devrait être présent rapidement. « J’ai goûté d’excellents vignobles ici. Il n’y a de raison que nous ne les intégrions pas. » Sa préférence ? Parmi ceux qu’il a pu déguster, le blanc du Domaine de Baal et le rouge “charpenté” de Château Bellevue… En attendant de les retrouver à La Cave de Joël Robuchon, Antoine Hernandez conseille de tenter un vin blanc frais et fruité, comme un Sauvignon ou un Pouilly-Fumé cet été. « Beyrouth me fait penser  à leurs tonalités. »
La Cave de Joël Robuchon, Souk de Beyrouth