Le marché immobilier beyrouthin est reparti dans une nouvelle dynamique

Après une année 2009 relativement calme, le marché immobilier beyrouthin est reparti dans une nouvelle dynamique. Mais les paradoxes demeurent. Côté pile, le nombre de nouveaux projets en cours de construction ne cesse d’augmenter et les prix du neuf ont progressé en moyenne de 5 à 10 % depuis l’automne 2009. Côté face, l’évolution des ventes reste inconstante. Les produits de luxe peinent à s’écouler. De nombreux projets même terminés ont encore des invendus et plusieurs promoteurs n’ont presque rien vendu depuis des mois. À l’opposé, les petites surfaces de 175 à 225 m2 sont de plus en plus recherchées et trouvent plus facilement preneurs. En définitive, si la demande existe, les nouvelles hausses des prix début 2010 compliquent l’accès à la propriété pour une population dont le budget est loin d’augmenter proportionnellement aux prix des appartements.
Notre enquête a sélectionné 43 quartiers à Beyrouth où le mètre carré pour un appartement neuf fait le grand écart de 2 200 à 10 000 dollars au premier étage.
Si les prix cartonnent au centre-ville, le long du littoral, à Ras Beyrouth, à Sursock et à Furn el-Hayek, les bonnes occasions sont encore possibles dans des rues encore sous-estimées pour leur tranquillité et leur proximité des grands axes. Les quartiers de Caracas et de Clemenceau offrent encore des produits de qualité accessibles à partir de 3 500-3 800 dollars le m2. Les appartements de 250 à 350 m2 sont affichés à partir d’un million de dollars.
Le sud de la place Sassine (entre Hôpital Rizk et AUST) où il faut compter de 2 500 à 2 800 dollars le m2 au premier étage s’affirment comme une alternative intéressante en dépit d’un cadre urbain ancien et dense. Les promoteurs y proposent des petits projets d’une dizaine d’unités à partir de 500 000 dollars. Ces surfaces ont la palme du rendement locatif.
Si la nouvelle hausse des prix renforce le caractère élitiste de la capitale, la proche banlieue de Beyrouth garde quelques options à ne pas négliger bien que le mètre carré y a augmenté de 20 à 30 % depuis 2009. Pour les petits budgets de 250 000 à 350 000 dollars, plusieurs logements sont disponibles de Mansourié à Zalka. En haut de l’échelle, les secteurs de Monteverde, Baabda et Bayada ne manquent pas d’atouts : accessibilité, verdure, vues dégagées. Ces adresses sont de plus en plus appréciées et deviennent de véritables alternatives pour la clientèle qui, ne pouvant plus se payer les prix de Beyrouth, recherche un logement à partir de 600 000 dollars quitte à s’éloigner du cœur de la capitale. Ce sont les grosses cotes de 2010 !