Meubles : un secteur florissant
C’est en 1982 que Roger Khalifé fonde Crown House, en tant que compagnie spécialisée dans les meubles de bureau. Il y a dix ans, la société familiale se diversifie dans les meubles de maison, en prolongement de l’activité principale du groupe. « Nous avons commencé par meubler les salons VIP, les cantines des bureaux, etc. », explique Denise Khalifé, designer, sœur du fondateur, et en charge de ce département.
Aujourd’hui, le chiffre d’affaires des meubles pour maison représente 20 % du chiffre d’affaires global du groupe. Il est composé à parts égales de la vente de meubles importés d’Italie et de celle de meubles fabriqués au Liban. La société a en effet une usine à Mansourié qui emploie une douzaine de personnes et un département créatif comprenant trois designers, dont elle-même. « Notre spécialité, ce sont les tables basses », explique Denise Khalifé.
Ciblant une clientèle moyen et haut de gamme, et proposant des meubles modernes avec un style européen, la société a deux show-rooms à Mansourié (sur l’ancienne route) et emploie au total une soixantaine de personnes (tous départements confondus, y compris les employés de l’usine). Bénéficiant d’un bouche-à-oreille favorable, Crown House collabore régulièrement avec des institutions : « Nous avons par exemple meublé les salons des dortoirs des étudiants à l’AUB », explique Khalifé.
Si le groupe est présent à l’international (en France et aux Émirats arabes unis) avec son activité de meubles de bureau, les meubles pour particuliers restent cantonnés au marché libanais. Mais Denise Khalifé a commencé à préparer des collections à exporter en Europe, plus précisément en France et en Suisse. « Nous avons déjà créé deux ou trois collections, mais nous avons besoin d’une quantité plus importante avant de démarcher les premiers contacts. »
Crown House a enregistré une bonne année 2009 et connu une année 2010 plus compliquée à gérer. « 2011 a mal commencé, en raison de la situation politique et de l’inflation, explique Khalifé. Je crains les répercussions de la crise arabe, car beaucoup de Libanais vivent dans les pays touchés par les révoltes. »