Donald Batal lance à Sodeco Tomatomatic sa deuxième enseigne, à quelques mètres de son premier projet, Classic Burger Joint, qui a fait son succès. “Petite échoppe” offrant des pizzas à l’américaine avec plusieurs choix de pâtes, Tomatomatic est décoré dans un style industriel « où les clients pourront apprécier, assis sur des chaises d’école, des pizzas “classiques” mais aussi des recettes nouvelles et exclusives telles que la Taco ou la barbecue chicken pizza ». Tomatomatic est un lieu non fumeur. Batal a investi 200 000 dollars pour ouvrir cette pizzeria de 70 m2. Le loyer s’élève à 40 000 dollars et la capacité assise est de 26 places pour un ticket moyen de 12 dollars. « Au départ, nous voulions ouvrir un deuxième restaurant près de Classic Burger Joint pour faire patienter les clients qui attendaient leur table et éviter qu’ils n’aillent ailleurs. » Un local se libère à quelques mètres de là, Batal décide que ce sera une pizzeria, « ce produit étant le meilleur substitut au burger ».
Né en 1974, Donald Batal a reçu la restauration en héritage. Son père Tony, aujourd’hui décédé, et ses oncles Georges (propriétaire du restaurant Lutecia) et Maroun (propriétaire du Cocteau) possédaient le restaurant Au Vieux Quartier à Achrafié. À 14 ans, déjà attiré par le métier, Donald travaille les week-ends dans un kiosque de l’enseigne Super Schtroumpf, en cachette, car « à l’époque, les jeunes qui travaillent pour arrondir leurs fins de mois étaient mal perçus ; de plus, nous avions un restaurant de famille et il semblait difficile qu’un membre de la nôtre travaille ailleurs ». Quelques semaines plus tard, “tombant nez à nez” avec son père et son oncle Georges, il est obligé d’abandonner cette activité. Pour un court moment seulement, car son intérêt pour le métier le rattrape. Il travaille à la pâtisserie L’Escale à Jounié et intègre l’Université de Kaslik pour des études de marketing.
En 1997, à 23 ans, il ouvre à Reyfoun en été un café appelé Babouch Arguileh Tarbouch. « Nous ne vendions que les boissons. Pour les narguilés et la nourriture, nous faisions appel à des spécialistes et prélevions un pourcentage sur les ventes. » Le projet est une réussite mais, une fois l’été fini, Batal se met à chercher un emploi à Beyrouth. Ce sera avec Donald Daccache pour ouvrir les premiers Roadster Diner, à Achrafié et Jal el-Dib. Il restera dans le groupe de 1998 à 2005 comme directeur des branches : « Roadster a été une excellente école qui m’a appris à maintenir de hauts standards de qualité et à ne jamais faire de compromis à ce niveau. »
En 2005, il projette de partir pour Los Angeles afin d'y ouvrir un concept de sandwichs libanais, mais des soucis de papiers l’en empêchent. C’est à ce moment que Daccache lui présente les frères Boubess qui le recrutent pour ouvrir leur restaurant Piazza à Dubaï. La collaboration s’avère fructueuse et Batal accepte de devenir le directeur des opérations de leurs restaurants au Liban et le responsable du développement de nouveaux concepts, notamment Bob’s Diner, Napolitana, Kaiten, Laziz et Met Café.
Fort de ces années d’expérience, « ayant compris que le burger est un produit très vendeur », il décide de voler de ses propres ailes en ouvrant un lieu qui lui est exclusivement dédié. Classic Burger Joint, ouvert en 2010, a vendu à ce jour plus de 100 000 burgers et une deuxième enseigne a vu le jour à Jal el-Dib. Batal poursuit ses projets : d’ici au début de l’année prochaine, il aura ouvert un centre de livraison et sa troisième enseigne Classic dans le pays.
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