Chiffres-clés 2010
Le tourisme a affiché une activité record au Liban en 2010. Quelque 2,17 millions de touristes ont été enregistrés sur l’année, en augmentation annuelle de 17,1 %. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, le Liban s’est classé 22e au niveau mondial en termes de croissance du nombre de touristes, la croissance mondiale moyenne étant de 6,7 %.
Le précédent record datait de 2009, avec 1,85 million de touristes. Avant cette date, il faut remonter à 1974 pour trouver une fréquentation supérieure à 1,4 million de touristes.
Les Jordaniens sont les plus nombreux à avoir visité le pays l’année dernière, avec 274 615 personnes venant du royaume hachémite, (12,7 % de l’ensemble des visiteurs). Ils sont suivis de très près par les Iraniens, avec 241 514 visiteurs (11,1 % du total). Dans le top 10 des touristes classés par nationalité, les Iraniens sont ceux qui ont connu la plus grande variation, avec une augmentation de près de 67 %. Les Saoudiens occupent la troisième place du classement, avec 191 066 visiteurs (8,8 % du total). Les touristes recensés dans le top 10 constituent 65,9 % du total.
Même s’ils n’ont pas encore fait leur entrée dans le top 10, le nombre des touristes turcs a progressé de 229 % en un an, avec 42 680 visiteurs en 2010.
Dans le classement des touristes par répartition géographique, les visiteurs arabes arrivent en premier, avec 894 724 touristes, en augmentation annuelle de 14 %. Les Européens arrivent en deuxième position, avec 549 481 touristes.
La réputation d’hospitalité des Libanais est l’un des principaux facteurs du développement du secteur. Selon l’une des variables de l’indice de compétitivité du tourisme en 2011 publié par le Forum économique mondial, le Liban est premier en termes d’affinité pour le tourisme. Ce sous-indice évalue l’ouverture du pays aux touristes étrangers et la place occupée par le tourisme dans l’économie du pays. Toutefois, en termes de compétitivité globale du secteur touristique, le classement du Liban est moins flatteur. Il occupe la 70e place sur 139 pays.
Afin d’améliorer les performances de ce secteur en 2011, le ministère du Tourisme a lancé une campagne médiatique pour promouvoir le Liban en tant que destination touristique de rêve, basée sur trois spots de 30 secondes chacun, évoquant le “Liban Blues”, et diffusés sur les chaînes internationales.
La facilitation de la circulation des touristes entre le Liban, la Syrie, la Turquie et la Jordanie, dans le cadre d’une coopération stratégique quadripartite, décidée en 2010, devrait elle aussi avoir des retombées positives sur le nombre de touristes en 2011 au Liban, si la tendance de l’année dernière n’est pas contrariée par des facteurs géopolitiques.
Signe de la vitalité du secteur, le Conseil mondial du tourisme et du voyage s’attend à ce que le tourisme génère directement et indirectement environ 13,5 milliards de dollars en 2011 au Liban.
Malgré la hausse du nombre de touristes en 2010, le taux d’occupation des hôtels à Beyrouth a reculé de 5 % l’année dernière pour s’établir à 68 %, révèle l’étude annuelle du cabinet Ernst & Young sur le secteur hôtelier au Moyen-Orient. Le tarif moyen d’une chambre d’hôtel a augmenté de 3,2 % en 2010, à 257 dollars la nuit, ce qui place Beyrouth à la septième position sur 16 villes arabes incluses dans l’étude.
La baisse du taux d’occupation ayant été plus importante que la hausse des tarifs, le revenu moyen généré par chambre a baissé de 3,8 %, à 177 dollars. En termes de rendement, Beyrouth figure toutefois en deuxième position régionalement, avec Doha.
Pour ce qui est des visites des sites touristiques, elles ont augmenté de 5,5 % en un an, atteignant 947 842 visites en 2010. Toutefois, on remarque que les visites des deux sites les plus fréquentés, Jeita et Baalbeck, sont les seuls à avoir baissé, de 1 % et de 13 % respectivement.
Les chiffres du tourisme début 2011 ne sont pas aussi prometteurs qu’en 2010, en raison de la conjoncture interne et régionale. Ainsi, pour le premier trimestre 2011, 340 670 touristes ont visité le pays, en baisse de 13,4 % en rythme annuel.