Café La joie, ouvert en novembre près de l’église Saint-Maron, est le premier projet de restaurant développé conjointement par Hala Achkar et son frère Georges. « Nous avons toujours voulu ouvrir un café à Beyrouth, déclare Hala Achkar. Ayant grandi à Paris, nous voulions recréer les souvenirs de notre enfance. » Café La Joie accueille sa clientèle du petit déjeuner au dîner sans interruption et offre également des pâtisseries et viennoiseries « artisanales, élaborées et cuites de façon traditionnelle, sans conservateur ou stabilisateur ». Rémy Lefebvre, le chef exécutif, a signé le menu, et Laurent Duchêne, maître boulanger et pâtissier ayant reçu la distinction de Meilleur ouvrier de France, a formé l’équipe de cuisine et participé à l’élaboration du menu de pâtisserie. La capacité assise avoisine les 96 places (sans la terrasse) et l’investissement s’élève à 1 500 000 dollars que Hala et Georges Achkar prévoient de rentabiliser en trois ans. Le financement et les tâches ont été répartis entre eux deux : Hala s’occupe de la gestion, de l’opération, du développement et de l’adaptation du concept, et Georges des finances.
Issus d’une famille de restaurateurs et d’hôteliers – leur père Pierre Achkar est président du syndicat des hôteliers du Liban, et propriétaire et gérant du Printania Palace à Broummana et des hôtels Monroe et Monroe Markazia Suites à Beyrouth –, ils sont tous deux diplômés en économie et finances, et ont rejoint l’entreprise familiale après un détour pour monter des projets personnels. Hala cumule désormais quinze années d'expérience dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration. Elle a développé et dirigé plusieurs concepts, notamment The American Tribeca Coffee and Bagel Chain, les hôtels Monroe et Markazia Monroe Suites à Beyrouth, ainsi que la Maison du caviar au Qatar. Le ministère du Tourisme lui a récemment décerné la médaille “Une porte ouverte pour les femmes”. Quant à Georges, il vient du milieu de la finance et a travaillé dans diverses institutions à Beyrouth et Dubaï.
En parallèle à Café La Joie, Hala développe dans la même bâtisse et toujours aidée par Georges la franchise de l’enseigne parisienne La Maison du caviar: « J’ai pris la licence de la maison mère en 2006 en partenariat avec une société qatarie qui en possède 46 % et ouvert le premier établissement à Doha en 2009. À Beyrouth, l’investissement s’est élevé à 2 millions de dollars comprenant la construction et la préouverture pour un amortissement prévu en 30 mois. » La capacité assise est de 75 places. L’ouverture, programmée pour l’été 2010, a été retardée pour des raisons de permis et de chantier.
L’enseigne beyrouthine, qui comprend également un point de vente pour le caviar à emporter, diffère quelque peu de celle de Paris en termes de positionnement ; Hala Achkar explique : « Le menu est plus sophistiqué qu’à Paris et s’adapte au marché local, mais les incontournables du menu de l’enseigne parisienne sont toujours présents parmi lesquels le saumon fumé, le tarama, le foie gras, le bœuf strogonoff et les caviars. Aussi, nous avons opté pour une décoration intérieure plus chic et haut de gamme signée par l’architecte français Jacques Garcia. Quant à la musique diffusée dans nos restaurants, elle a été créée spécifiquement pour La Maison du caviar par Stéphane Pompougnac », l’artiste français qui a signé de nombreuses compilations pour l’hôtel Costes.
Café La Joie et La Maison du caviar emploient à eux deux 50 personnes. Les Achkar planifient de développer le premier à Paris et Londres, et le second à Dubaï et en Asie, à partir de 2013.
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