Un article du Dossier

Huile d'olive libanaise

Cela fait dix ans que les équipes de la Fondation Moawad travaillent à aider les oléiculteurs libanais. Depuis 2002 et grâce à des aides américaines et européennes, cette fondation mène différentes opérations : formation, assistance technique, achats de matériel… « Ces financements ont notamment servi à acheter et installer un pressoir à Kfifane, et à assurer des formations pour améliorer la qualité des cultures. Et à fonder notre marque », explique Roland Andari, responsable du secteur de l’huile d’olive au sein de la fondation. Car depuis 2003-2004, la Fondation Moawad a lancé sa propre gamme d’huile d’olive extravierge, Zeytouna. La marque est destinée à l’exportation. « Environ 100 000 bouteilles sont vendues chaque année », assure Roland Andari. À la même période, la Fondation Moawad a bénéficié de l’assistance d’Oliviers & Co., la chaîne de magasins spécialisés dans les grands crus de l’huile d’olive mondiale. La production libanaise a même été référencée dans ses magasins. Mais le contrat a été rompu, suite au départ d’Olivier Baussan, l’ancien PDG d’Oliviers & Co. La Fondation Moawad a aussi tenté de s’imposer sur le marché local. D’abord, avec la création de sept huiles extravierges de terroir en association avec le groupe agroalimentaire al-Wadi al-Akhdar. Tradition du Liban, le nom de cette gamme n’a cependant pas été un succès et la marque a disparu des étals. « Sans doute, ces huiles étaient-elles trop chères en comparaison des huiles disponibles », poursuit Roland Andari. Mais cet échec n’a pas arrêté la Fondation Moawad : la marque Zeytouna devrait être disponible début avril dans les supermarchés et épiceries libanais. « Nous misons sur la qualité et la garantie apportée par le nom de la Fondation Moawad. » Pour le premier ballon d’essai, 10 000 bouteilles devraient être mises sur le marché.

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