Bateaux de plaisance : les marinas sont bondées
La fabrication de coques de bateaux est un artisanat répandu dans les ports de pêche du Liban. Mais la production industrielle est très limitée.
Il y a quelques années, trois sociétés produisaient des coques de bateaux de plaisance – les moteurs et accessoires étant tous importés. L’une d’entre elles n’a pas survécu au décès de son propriétaire, l’autre a fermé, seule la troisième opère encore. Lenco Marine, dirigée par Camille Chamoun, a été fondée en 1976 par son père et par le baron Patrick Van der Elst. « Leur association s’est rompue à la fin des années 1980 ; j’ai tout repris et relancé », explique Camille Chamoun. Lenco Marine commercialise ses bateaux sous son propre nom au Liban et sous la marque Guepard Yachts dans le reste du monde. Le directeur affirme livrer une cinquantaine de bateaux par an, au Liban, en Europe et aux Caraïbes. « J’ai l’avantage d’offrir des tarifs compétitifs, pour une qualité certifiée par l’Union européenne », explique Camille Chamoun.
« La crise de 2008 s’est répercutée sur le marché de plaisance en 2010, avance-t-il. Avant nous vendions 50 % de notre production en Europe et aux Caraïbes ; maintenant les ventes se font surtout au Liban. »
Lenco Marine, qui fabrique et restaure des coques de bateaux en polyester, emploie 16 personnes dans un atelier de 1 100 mètres carrés. Sa gamme s’étend de bateaux de 4,30 mètres à 17 mètres. « Le prix d’un 6,25 mètres varie entre 9 000 et 20 000 dollars en fonction du moteur ; un offshore de 17 mètres équipé d’hélices de surface avec deux moteurs de 730 chevaux sera vendu à partir de 900 000 dollars. »
Lenco Marine compte à son actif l’équipement des marines libanaise et jordanienne : « Nous leur fournissons des bateaux d’interception et d’intervention rapides et furtifs capables d’aller à plus de 50 nœuds et de faire face à différentes conditions météorologiques », annonce Camille Chamoun.
La vente de bateaux lui rapporte environ 1,5 million de dollars par an. Pour étoffer son offre, Lenco Marine a pris la représentation exclusive pour le Liban de deux marques de yachts : Numarine (un constructeur turc) et De Birs (un constructeur égyptien). La vente de ces bateaux lui a rapporté plus de 3 millions de dollars l’année dernière, affirme-t-il.