Aline Nassar a ouvert au mois de février dernier l’Atelier Art Lounge à Zaitunay Bay. Au menu : peinture sur porcelaine, bois, textile, céramique, verre, métal et mosaïque, cours de peinture avec des peintres libanais de renom et ateliers autour de thèmes artistiques. « L’Atelier Art Lounge s’adresse à un public très large, explique Nassar. Nous organisons aussi bien des anniversaires d’enfants que des événements d’entreprise. » Le lieu sert également à manger, notamment des crêpes salées et sucrées, salades, sandwichs, ainsi que des desserts signés Cocoa & Co., et ouvre tous les jours de 10 heures à minuit sans interruption du petit déjeuner au dîner. « J’ai choisi Zaitunay Bay, car c’est un bel endroit qui attire un public libanais et international, et constitue également une excellente vitrine pour franchiser notre concept au Moyen-Orient, ce qui est mon objectif principal », poursuit Aline Nassar. L’Atelier Art Lounge a requis un investissement de 450 000 dollars sans le loyer, a une capacité assise de 142 personnes entre l’intérieur et la terrasse, et emploie 25 personnes. Le prototype architectural conçu par Jimmy Hourani a été exécuté pour l’enseigne libanaise par Eddy Maalouf.
Aline Nassar a déjà ouvert deux enseignes de l’Atelier Art Lounge à Bahreïn en 2007 et 2010. Elle lance le premier « dans un but pratique, pas lucratif : j’avais besoin de me trouver une occupation, ainsi qu’un lieu où poser mes enfants pendant mes courses, d’où les ouvertures dans des centres commerciaux ». L’investissement avoisine les 50 000 dollars amortis en moins d’un an avec environ 2 500 clients –adultes et enfants – par mois. Forte de ce succès, elle lance trois ans plus tard sa seconde enseigne avec déjà en tête l’idée de franchiser le concept. « J’avais besoin de tester le principe de la franchise avant de me lancer totalement dans ce projet. » Elle y investit 300 000 dollars mais, suite aux troubles politiques et sécuritaires, elle est contrainte de quitter Bahreïn pour le Liban en mars 2011 avec son mari et ses trois enfants. Elle gère désormais ces deux projets à distance.
Diplômée de l’ESIB, Aline Nassar est ingénieur informatique de formation. Elle s’installe à Paris avec son mari et travaille chez Renault pendant cinq ans comme responsable de l’Intranet. Lors d’un atelier de peinture organisé par le Comité d’entreprise de la compagnie, elle découvre sa passion pour cet art. Elle s’installe par la suite à Riyad où son mari est muté et se consacre entièrement à la peinture. « Ouvrir au Liban s’est avéré moins difficile que je ne le pensais grâce à la main-d’œuvre qui, dans mon domaine, est plus qualifiée ici qu’à Bahreïn où mes “art assistants” étaient pour la plupart des employées de maison à qui je devais tout enseigner. Au Liban, mes jeunes recrues n’ont pas eu besoin de formation technique, ils viennent d’horizons divers et sont déjà exposés à l’art », explique-t-elle. En revanche son défi majeur, mais également “son moteur”, est « la grande exigence du public libanais ». Pour l’heure, Aline Nassar a déjà signé avec le centre commercial City Center de Majed al-Futtaim dont l'ouverture est prévue à Hazmié en février 2013. Son objectif : « Lancer l’Atelier Art Lounge dans tous les City Centers qui ouvriront dans le futur. »