Le restaurant chinois P.F.Chang’s vient d’ouvrir sa première enseigne en franchise au Liban dans le centre commercial ABC d’Achrafié. Philip Chiang, cofondateur de la marque, s’est déplacé pour inaugurer le lieu qui compte 276 places assises et emploie une centaine de personnes. Au Liban, le propriétaire de la franchise P.F.Chang’s est Bassam Assaad qui projette d’ouvrir deux autres enseignes dans le pays. Chiang explique le concept de ce “bistrot chinois” qu’il a lancé en 1993 et qui compte à ce jour 220 enseignes dans le monde parmi lesquelles une vingtaine en dehors des États-Unis : « Nous offrons des plats chinois simplifiés, de qualité, accessibles à tous, avec un service attentionné et informel dans une ambiance contemporaine. » Le ticket moyen avoisine les 25 dollars. « P.F.Chang’s était le premier à proposer une cuisine simple, préparée avec peu de matières grasses et à des prix étudiés alors qu’à l’époque les enseignes chinoises étaient relativement chères. »
Chiang s’était destiné à une carrière artistique et son implication dans la restauration était un “concours de circonstances”. Né à Shanghai, il a grandi au Japon puis en Californie où il a suivi des études de graphisme dans le but de devenir peintre. En 1979, sa mère qui avait ouvert un restaurant chinois haut de gamme à Beverly Hills, The Mandarin, lui demande de s’en occuper lors d’un de ses voyages. Suite à cette expérience de deux ans, il décide d’ouvrir son propre restaurant « dans un segment de marché plus bas ». Mandarette verra le jour en 1984 avec pour cibles « les bohémiens de Los Angeles ». Parmi les fans du lieu, Paul Fleming, déjà propriétaire de restaurants, qui décide de déménager dans un autre État aux États-Unis et « d’emmener avec lui ma cuisine et mes recettes », raconte Chiang. Ainsi naît le premier P.F.Chang’s (initiales de Paul Fleming et simplification du nom Chiang) en 1993 à Scottsdale en Arizona. Le succès est au rendez-vous et « le lieu sert plus d’un millier de personnes le premier week-end d’ouverture sans publicité ». Ils ouvrent une seconde enseigne deux ans plus tard, standardisent les recettes et développent des manuels d’opération “extrêmement précis”. Ainsi seize semaines de formation en cuisine et six en salle sont exigées avant l’ouverture de chaque enseigne. En 1998, la société PFCB (P.F. Chang’s Bistro) est cotée en Bourse avec 20 établissements aux États-Unis et, entre 2004 et 2008, ouvre au rythme de 20 établissements par an. Entre-temps, en 2000, naît Pei Wei, une version entrée de gamme et service express de P.F.Chang’s.
Philip Chiang, qui n’est pas partenaire dans la société, s’occupe exclusivement du volet nourriture et de la promotion de la marque qui a commencé à s’exporter depuis deux ans. PFCB a généré en 2011 un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de dollars et P.F.Chang’s est présent dans 39 États aux États-Unis et une dizaine de pays. En 2012, il prévoit l’ouverture en franchise de 16 bistrots sur les marchés internationaux et deux à Hawaï. Aujourd’hui, Chiang vit à Los Angeles où il se consacre à sa peinture qu’il expose dans diverses galeries. Il reste consultant de P.F.Chang’s à temps partiel.