Un article du Dossier
Le Liban débordé par l'afflux de réfugiés syriens
Le logement des réfugiés syriens au Liban qui augmentent au rythme de 40 000 par mois est l’une des priorités des acteurs humanitaires présents sur le terrain. À la différence des autres pays d’accueil, le Liban ne souhaite pas créer de camps en raison du précédent palestinien. Les réfugiés sont donc répartis dans 700 localités, ce qui complique le recensement des familles et de leurs besoins pour se loger.
Selon un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Liban, 60 % des familles sont obligées de recourir à la location, dans des conditions généralement rudimentaires. Cette proportion est en augmentation, car au début de la crise, les réfugiés étaient principalement accueillis dans des familles libanaises. L’aide apportée par le HCR tente de s’adapter à cette situation particulière, les appels à la mise à disposition de centres d’accueil collectifs n’ayant pas été entendus par le gouvernement libanais. Seulement 2,2 % des réfugiés syriens sont actuellement hébergés dans ce type de structures. Le HCR espère loger 2 000 familles supplémentaires dans des espaces collectifs comme des écoles, des mosquées ou des bâtiments publics abandonnés qu’il a localisés.
« Nous agissons au cas par cas », explique Dana Sleiman chargée de la communication. Le HCR agit en collaboration avec plusieurs ONG telles que le Danish Refugee Council, le Norwegian Refugee Council, le Swiss Development and Cooperation, le Polish Aid, Première urgence , Caritas, Handicap international, le Comitato Internazionale per lo Sviluppo dei Popoli et la Fondation Shield and Makhzoumi. Il a évalué à 30 millions de dollars les besoins de l’aide au logement, mais la levée de fonds n’avait réuni que 3 millions de dollars à la mi-janvier. L’intervention prend plusieurs formes.
Dans certaines régions, le Norway Council, en concertation avec le HCR, propose à des propriétaires libanais de financer les derniers travaux d’immeubles en construction, contre la mise à disposition des locaux pendant un an à des familles de réfugiés. Près de 6 000 logements, tentes ou maisons ont également subi des aménagements pour mieux résister aux intempéries hivernales (neige, pluie et baisse des températures). Pour les familles les plus vulnérables, le HCR donne une assistance financière directe pour payer le loyer (3,4 % des cas en 2012) ou indemnise les familles libanaises qui hébergent des réfugiés depuis le début du conflit (selon le HCR, 400 familles ont été ou sont toujours indemnisées).
Le HCR, en concertation avec le gouvernement libanais réfléchit aussi à la création de camps de transit. « Certains disent qu’une grosse bataille à Damas pourrait faire fuir près de 20 000 personnes en une journée. Nous devons nous préparer à les accueillir », explique Ramzi Naaman, représentant du Premier ministre pour l’élaboration du plan d’aide aux réfugiés. Le dispositif d’urgence prévoit d’organiser deux camps d’une capacité de 5 000 personnes chacun, l’un dans le Akkar, l’autre dans la Békaa afin de permettre l’accueil et le transit de ses réfugiés. « Il ne s’agit pas de les installer dans ces camps sur une longue durée », précise Ramzi Naaman. Les réfugiés y recevront les premiers soins avant d’être réorientés vers des logements plus pérennes. Le projet en est à la phase de prospection des terrains disponibles.
Selon un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Liban, 60 % des familles sont obligées de recourir à la location, dans des conditions généralement rudimentaires. Cette proportion est en augmentation, car au début de la crise, les réfugiés étaient principalement accueillis dans des familles libanaises. L’aide apportée par le HCR tente de s’adapter à cette situation particulière, les appels à la mise à disposition de centres d’accueil collectifs n’ayant pas été entendus par le gouvernement libanais. Seulement 2,2 % des réfugiés syriens sont actuellement hébergés dans ce type de structures. Le HCR espère loger 2 000 familles supplémentaires dans des espaces collectifs comme des écoles, des mosquées ou des bâtiments publics abandonnés qu’il a localisés.
« Nous agissons au cas par cas », explique Dana Sleiman chargée de la communication. Le HCR agit en collaboration avec plusieurs ONG telles que le Danish Refugee Council, le Norwegian Refugee Council, le Swiss Development and Cooperation, le Polish Aid, Première urgence , Caritas, Handicap international, le Comitato Internazionale per lo Sviluppo dei Popoli et la Fondation Shield and Makhzoumi. Il a évalué à 30 millions de dollars les besoins de l’aide au logement, mais la levée de fonds n’avait réuni que 3 millions de dollars à la mi-janvier. L’intervention prend plusieurs formes.
Dans certaines régions, le Norway Council, en concertation avec le HCR, propose à des propriétaires libanais de financer les derniers travaux d’immeubles en construction, contre la mise à disposition des locaux pendant un an à des familles de réfugiés. Près de 6 000 logements, tentes ou maisons ont également subi des aménagements pour mieux résister aux intempéries hivernales (neige, pluie et baisse des températures). Pour les familles les plus vulnérables, le HCR donne une assistance financière directe pour payer le loyer (3,4 % des cas en 2012) ou indemnise les familles libanaises qui hébergent des réfugiés depuis le début du conflit (selon le HCR, 400 familles ont été ou sont toujours indemnisées).
Le HCR, en concertation avec le gouvernement libanais réfléchit aussi à la création de camps de transit. « Certains disent qu’une grosse bataille à Damas pourrait faire fuir près de 20 000 personnes en une journée. Nous devons nous préparer à les accueillir », explique Ramzi Naaman, représentant du Premier ministre pour l’élaboration du plan d’aide aux réfugiés. Le dispositif d’urgence prévoit d’organiser deux camps d’une capacité de 5 000 personnes chacun, l’un dans le Akkar, l’autre dans la Békaa afin de permettre l’accueil et le transit de ses réfugiés. « Il ne s’agit pas de les installer dans ces camps sur une longue durée », précise Ramzi Naaman. Les réfugiés y recevront les premiers soins avant d’être réorientés vers des logements plus pérennes. Le projet en est à la phase de prospection des terrains disponibles.