Un article du Dossier

Le Liban débordé par l'afflux de réfugiés syriens

Outre le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak sont les principaux pays qui accueillent des réfugiés syriens du fait de leur proximité géographique. Environ 40 % des réfugiés syriens dans la région vivent dans des camps – comme en Turquie ou au Kurdistan irakien notamment –, la majorité d’entre eux sont hébergés chez des proches, dans des écoles, des mosquées, des abris. Ceux qui en ont les moyens louent des appartements. On compte actuellement 14 camps en Turquie, trois en Irak et trois en Jordanie. En Jordanie, ils seraient officiellement 290 000, selon un membre du gouvernement (contre 176 000 selon le HCR). Dans ce pays, le choix a été fait d’organiser l’accueil dans des camps, mais seulement 24 % des réfugiés y seraient hébergés. La majorité loue des logements ou vit dans des familles d’accueil.
Le camp le plus important dans le pays est celui de Zaatari, dans le Nord, qui accueille officiellement 62 000 personnes. Le froid est la principale préoccupation des réfugiés. Si 2 500 mobil-homes ont été installés, ils ne pourront accueillir tous ceux qui vivent actuellement sous des tentes. Sur place, les équipes du Programme alimentaire mondial distribuent des rations alimentaires. Des médecins de l’armée française et marocaine assurent la prise en charge des soins médicaux. Des membres de l’ONG française Gynécologie sans frontières reçoivent également des femmes en consultation.
En Turquie, la majorité des réfugiés sont hébergés dans des camps mis en place par le gouvernement. La communauté internationale et les ONG contribuent financièrement à la prise en charge de ces Syriens, mais l’essentiel est géré par Ankara qui fait face à un afflux continu et qui craint de ne plus pouvoir gérer la situation à l’avenir. Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, a annoncé le 5 janvier que plus de 70 000 Syriens vivent également dans différentes provinces turques, selon leurs propres moyens économiques. « Jusqu’à présent, nous avons dépensé 500 millions de dollars pour les réfugiés syriens », a-t-il précisé.
L’Irak a assisté à une augmentation significative du nombre d’arrivées de Kurdes syriens à l’été 2012. Dans la région du Kurdistan, les autorités ont accepté de collaborer avec le HCR à un programme pour les réfugiés des zones urbaines. Elles ont également accepté l’établissement d’un camp qui accueille principalement des Kurdes syriens. Partout ailleurs en Irak, on signale l’arrivée de plus petits nombres de réfugiés syriens, notamment à Bagdad et à Najaf.
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