Un article du Dossier
Zahlé : à la recherche d'un nouveau souffle
La première terre qu’il a achetée sur les hauteurs du Jabal Knaissé, Azar Eid ne savait pas l’usage qu’il en ferait. « Je suis originaire de Qab Élias. Pourtant, je ne connaissais pas cette région toute proche, découverte lors d’une randonnée. Quand on m’a parlé de terrains abandonnés autour d’un monastère sur les terres du village de Kfar Selouane, j’ai acheté. » Mais s’il aime la terre, une autre passion le tient au corps : le vin, dont il s’est toqué pendant ses années d’études aux États-Unis. Particulièrement des bourgognes dont il est fervent. De là à envisager de faire du vin ? Le lien est vite fait. « Dans la Békaa, le vin peut trouver un équilibre entre la puissance de l’alcool et la fraîcheur liée à une acidité bienheureuse. » Située dans le village de Ramtaniyé, entre 1 650 et 1 800 mètres d’altitude, la première parcelle est en cours de terrassement : des pinots devraient y être plantés en novembre, le cépage emblématique de la Bourgogne. « À cette altitude, cette variété, qui a besoin d’un climat tempéré et de sols calcaires, bien drainés, a des chances de s’épanouir. »
Azar Eid a été rejoint par deux partenaires : le Dr Georges Cortas et l’ingénieur Joseph Ghossein. À eux trois, ils ont encore acquis plusieurs autres parcelles, sur les contreforts de cette montagne qui surplombe Chtaura. « Nous défendons la notion de terroir et voulons faire un vin qu’on identifie aux climats de cette montagne. » En tout, ils prévoient de planter entre 7 et 10 hectares de vignes, à des altitudes diverses, et de produire un maximum de 40 000 bouteilles par an. Sur ces terrains, situés à des altitudes moins élevées, les trois vignerons en herbe planifient aussi de planter de la grenache, un cépage accoutumé aux fortes chaleurs. En tout, le projet devrait coûter 2 millions de dollars, une fois la cave construite. Dans leur aventure, ils viennent d’être rejoints par l’œnologue Yves Confuron, grande figure de la Vosnes-Romanée (Bourgogne), qui codirige, avec son frère, le Domaine Confuron-Cotetidot. « C’est quelqu’un d’une grande rigueur et une belle discipline : sur son domaine, il récolte toujours à maturité des raisins entiers (non égrappés). Dans la cave, il prône de longues cuvaisons et n’est pas un fan des vins en fûts de chêne. » Des indices sur ce que devrait être le futur vin de la Ramtaniyé Connection.
Azar Eid a été rejoint par deux partenaires : le Dr Georges Cortas et l’ingénieur Joseph Ghossein. À eux trois, ils ont encore acquis plusieurs autres parcelles, sur les contreforts de cette montagne qui surplombe Chtaura. « Nous défendons la notion de terroir et voulons faire un vin qu’on identifie aux climats de cette montagne. » En tout, ils prévoient de planter entre 7 et 10 hectares de vignes, à des altitudes diverses, et de produire un maximum de 40 000 bouteilles par an. Sur ces terrains, situés à des altitudes moins élevées, les trois vignerons en herbe planifient aussi de planter de la grenache, un cépage accoutumé aux fortes chaleurs. En tout, le projet devrait coûter 2 millions de dollars, une fois la cave construite. Dans leur aventure, ils viennent d’être rejoints par l’œnologue Yves Confuron, grande figure de la Vosnes-Romanée (Bourgogne), qui codirige, avec son frère, le Domaine Confuron-Cotetidot. « C’est quelqu’un d’une grande rigueur et une belle discipline : sur son domaine, il récolte toujours à maturité des raisins entiers (non égrappés). Dans la cave, il prône de longues cuvaisons et n’est pas un fan des vins en fûts de chêne. » Des indices sur ce que devrait être le futur vin de la Ramtaniyé Connection.