Les fourneaux sont situés dans un appartement de Mansourié où neuf passionnés, designers et développeurs, mitonnent des jeux sur mobile. Le dernier plat a été baptisé “Nerds”, leur premier jeu multijoueurs, explique Lebnan Nader le directeur général et cofondateur de Game Cooks. Chaque joueur doit faire le plus de combinaisons de calculs possibles pour atteindre le résultat affiché. Pas besoin d'avoir la bosse des maths pour jouer à Nerds : « Mon frère Arz est nul en maths, raconte Lebnan, et pourtant c'est l’un des meilleurs joueurs de Game Cooks : il faut simplement être rapide. » Lancé mi-avril, le jeu comptait déjà 30 000 utilisateurs actifs un mois plus tard. La deuxième version est sortie le 3 juin.
Lebnan Nader vient du secteur des télécoms. Lui et son frère Arz, designer, sont de grands joueurs. En 2011, ils créent Birdy Nam Nam, un jeu addictif qui connaît un succès immédiat dans le monde arabe et en Europe, et comptabilise plus d'un million de téléchargements. Des investisseurs s'intéressent alors à eux. La holding libanaise Resource Group Holding (RGH), un groupe d'investissement spécialisé dans les nouvelles technologies et les télécoms, leur apporte 400 000 dollars en décembre 2011. Game Cooks ouvre en janvier 2012 et est détenue à 51 % par RGH. Cette somme a permis de lancer cinq jeux. « Il nous reste suffisamment de fonds pour en sortir deux autres, ce qui fait donc un investissement d'environ 60 000 dollars par jeu. » Leur premier jeu, Run for Peace, sort en juin 2012. Le concept est très simple et très prenant : Salim court pour la paix, et le joueur doit l’aider à sauter au-dessus des obstacles. « En plein printemps arabe, on voulait donner une autre image du Moyen-Orient et montrer que l'on peut courir pour la paix », explique Lebnan. Le jeu est lui aussi un succès avec plus de 850 000 téléchargements. Puis en août, ils sortent de leurs marmites un jeu de mémoire, “Déjà-Vu”, qu'ils mettent à jour en fonction des périodes de l'année : Halloween, Noël, etc.
Le modèle économique de Game Cooks repose sur le modèle “Freemium” : les applications sont en téléchargement gratuit, mais pour avoir des services supplémentaires, l'utilisateur doit payer. Les achats “in-app” permettent d'éviter les publicités et d'obtenir des services supplémentaires dans les jeux.
Game Cooks est aussi en négociation avec six opérateurs de la région répartis entre le Koweït, l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Irak et les Émirats pour leur donner un bouquet de jeu que ces derniers revendront ensuite à leurs utilisateurs à travers un système de paiement par SMS – beaucoup d'utilisateurs n'ont en effet pas accès au paiement en ligne. Ensuite, les revenus seront partagés entre les opérateurs et Game Cooks. Ce système sera fonctionnel à partir de juillet, précise Lebnan Nader.
Game Cooks espère parvenir à la rentabilité dans les six prochains mois. « Nous sommes sur le bon chemin », dit-il sans donner de précisions chiffrées.
À la fin de l'été, Lebnan veut partir à la recherche de nouveaux investisseurs : son but est de déménager la cuisine à New York en 2014 afin de pénétrer le marché américain.
Lebnan Nader vient du secteur des télécoms. Lui et son frère Arz, designer, sont de grands joueurs. En 2011, ils créent Birdy Nam Nam, un jeu addictif qui connaît un succès immédiat dans le monde arabe et en Europe, et comptabilise plus d'un million de téléchargements. Des investisseurs s'intéressent alors à eux. La holding libanaise Resource Group Holding (RGH), un groupe d'investissement spécialisé dans les nouvelles technologies et les télécoms, leur apporte 400 000 dollars en décembre 2011. Game Cooks ouvre en janvier 2012 et est détenue à 51 % par RGH. Cette somme a permis de lancer cinq jeux. « Il nous reste suffisamment de fonds pour en sortir deux autres, ce qui fait donc un investissement d'environ 60 000 dollars par jeu. » Leur premier jeu, Run for Peace, sort en juin 2012. Le concept est très simple et très prenant : Salim court pour la paix, et le joueur doit l’aider à sauter au-dessus des obstacles. « En plein printemps arabe, on voulait donner une autre image du Moyen-Orient et montrer que l'on peut courir pour la paix », explique Lebnan. Le jeu est lui aussi un succès avec plus de 850 000 téléchargements. Puis en août, ils sortent de leurs marmites un jeu de mémoire, “Déjà-Vu”, qu'ils mettent à jour en fonction des périodes de l'année : Halloween, Noël, etc.
Le modèle économique de Game Cooks repose sur le modèle “Freemium” : les applications sont en téléchargement gratuit, mais pour avoir des services supplémentaires, l'utilisateur doit payer. Les achats “in-app” permettent d'éviter les publicités et d'obtenir des services supplémentaires dans les jeux.
Game Cooks est aussi en négociation avec six opérateurs de la région répartis entre le Koweït, l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Irak et les Émirats pour leur donner un bouquet de jeu que ces derniers revendront ensuite à leurs utilisateurs à travers un système de paiement par SMS – beaucoup d'utilisateurs n'ont en effet pas accès au paiement en ligne. Ensuite, les revenus seront partagés entre les opérateurs et Game Cooks. Ce système sera fonctionnel à partir de juillet, précise Lebnan Nader.
Game Cooks espère parvenir à la rentabilité dans les six prochains mois. « Nous sommes sur le bon chemin », dit-il sans donner de précisions chiffrées.
À la fin de l'été, Lebnan veut partir à la recherche de nouveaux investisseurs : son but est de déménager la cuisine à New York en 2014 afin de pénétrer le marché américain.