Au troisième étage de Berytech, logé au Beirut Digital District, de jeunes informaticiens s’affairent tard alors que le reste de l’immeuble est déjà désert. Sur l’un des écrans, des icônes jaillissent peu à peu sur une carte de Beyrouth. « Nous finalisons la deuxième version de Ma2too3a! », explique Mohammad Taha, qui chapeaute la fine équipe. Ma2too3a! est une application mobile qui alerte de tout événement affectant le trafic automobile libanais : blocage intempestif de routes, accidents, etc. Un succès assuré dans un pays où ce type de désagréments est habituel… L’application a été plébiscitée par les médias et les plus 50 000 utilisateurs qui l’ont téléchargée depuis son lancement, en août 2012. Un engouement qui n’a rien rapporté à ses concepteurs – l’appli est gratuite – mais a assis la notoriété de La Roche Soft, la start-up créée deux ans auparavant par Mohammad Taha et baptisée ainsi en hommage à la chocolaterie paternelle.
S’il dit avoir toujours voulu être son propre patron, c’est par le salariat que ce jeune entrepreneur libano-palestinien diplômé en informatique à l’Université américaine de Beyrouth entame sa carrière en intégrant le groupe de télécommunications Comium. Il passe huit ans à travailler sur les systèmes de réseaux informatiques tout en développant en parallèle des activités pour son propre compte. Lorsqu’en 2010 il se décide enfin à franchir le pas, il connaît, presque simultanément, son premier succès d’estime et ses premières désillusions. Cette année-là, il gagne avec un ami, Abdelkader Lamaa, le concours Ideathon organisé par Arab Net avec un projet de cartes de visite pour téléphone portable. Riches des 25 000 dollars du prix, ils tentent de peaufiner le projet et de convaincre des investisseurs de l’épauler. En vain. « À l’époque, trouver des fonds était très difficile et, si j’avais les compétences techniques et les idées pour développer des projets, je n’avais aucune expérience commerciale pour bien les vendre », se souvient-il. Il décide donc très vite de se recentrer sur son savoir-faire et le réseau hérité de sa première expérience professionnelle. Pendant près de deux ans, sa start-up se consacre au développement de solutions informatiques pour les entreprises : « Cela a permis de continuer à avancer sans besoin d’apports extérieurs, de doubler le nombre de salariés et de bien les payer », résume t-il. Jusqu’à ce que la frayeur de sa femme, bloquée par un déploiement de pneus en flammes, lui donne l’idée qui va le propulser sur le devant de la scène.
Depuis, Mohammad Taha travaille sur trois projets en parallèle : une solution informatique dédiée à la vie étudiante déjà commandée par un grand réseau d’écoles privées, une plate-forme de création simultanée de contenus sur tout type de support à destination des médias et la version 2.0 de Ma2too3a! Prévue en août, cette mouture, désormais baptisée Happin pour faciliter son internationalisation, tente de tirer profit des multiples usages qu’ont fait les utilisateurs de la première version en mettant davantage l’accent sur la localisation de tout type d’événement pouvant les intéresser, notamment à travers l’intégration des réseaux sociaux et un contrôle communautaire des informations soumises. « À terme, l’idée est d’en faire une sorte de Twitter cartographié et de créer un fil payant de ces informations ainsi récoltées à destination des médias. »
S’il dit avoir toujours voulu être son propre patron, c’est par le salariat que ce jeune entrepreneur libano-palestinien diplômé en informatique à l’Université américaine de Beyrouth entame sa carrière en intégrant le groupe de télécommunications Comium. Il passe huit ans à travailler sur les systèmes de réseaux informatiques tout en développant en parallèle des activités pour son propre compte. Lorsqu’en 2010 il se décide enfin à franchir le pas, il connaît, presque simultanément, son premier succès d’estime et ses premières désillusions. Cette année-là, il gagne avec un ami, Abdelkader Lamaa, le concours Ideathon organisé par Arab Net avec un projet de cartes de visite pour téléphone portable. Riches des 25 000 dollars du prix, ils tentent de peaufiner le projet et de convaincre des investisseurs de l’épauler. En vain. « À l’époque, trouver des fonds était très difficile et, si j’avais les compétences techniques et les idées pour développer des projets, je n’avais aucune expérience commerciale pour bien les vendre », se souvient-il. Il décide donc très vite de se recentrer sur son savoir-faire et le réseau hérité de sa première expérience professionnelle. Pendant près de deux ans, sa start-up se consacre au développement de solutions informatiques pour les entreprises : « Cela a permis de continuer à avancer sans besoin d’apports extérieurs, de doubler le nombre de salariés et de bien les payer », résume t-il. Jusqu’à ce que la frayeur de sa femme, bloquée par un déploiement de pneus en flammes, lui donne l’idée qui va le propulser sur le devant de la scène.
Depuis, Mohammad Taha travaille sur trois projets en parallèle : une solution informatique dédiée à la vie étudiante déjà commandée par un grand réseau d’écoles privées, une plate-forme de création simultanée de contenus sur tout type de support à destination des médias et la version 2.0 de Ma2too3a! Prévue en août, cette mouture, désormais baptisée Happin pour faciliter son internationalisation, tente de tirer profit des multiples usages qu’ont fait les utilisateurs de la première version en mettant davantage l’accent sur la localisation de tout type d’événement pouvant les intéresser, notamment à travers l’intégration des réseaux sociaux et un contrôle communautaire des informations soumises. « À terme, l’idée est d’en faire une sorte de Twitter cartographié et de créer un fil payant de ces informations ainsi récoltées à destination des médias. »