À voir les locaux de FOO, un “open space” de 200 m2 où une trentaine de programmeurs tentent de tenir le rythme de croisière d’environ 15 applications par mois, difficile d’imaginer que quatre ans auparavant, la start-up se résumait à Ghady Rayess et Élie Nasr. Amis d’enfance et camarades de promotion, ils ont d’abord tenté séparément l’aventure à l’étranger avant qu’Élie Nasr ne réponde, en 2009, à l’appel de son copain Ghady – revenu au Liban quelques années auparavant comme ingénieur chez l’opérateur Touch – pour se lancer à la conquête du marché encore balbutiant des applications de téléphonie mobile.
Avec tout juste 20 000 dollars en poche, sans banques ni investisseurs en soutien, le challenge s’avère d’autant plus relevé que leurs premières idées peinent à sortir des cartons. Le déclic arrive au bout de quelques mois avec FOO-Me : une application multiservices – dont un système SMS gratuit – pour téléphones Nokia. Si les milliers de téléchargements générés ne leur rapportent pas un centime, ils vont leur offrir un formidable tremplin, incitant Nokia à promouvoir le duo auprès de ses clients. Mais c’est sa sélection en finale du concours “Start-Up Demo 2010” organisé par l’Arabnet qui amorce un tournant dans leur modèle économique. « Plusieurs entreprises de la région nous ont démarché pour développer des applis pour leur compte. Du coup, on s’est dit que cela valait le coup de suspendre provisoirement le développement en interne pour se consacrer à cette activité bien plus rémunératrice », poursuit-il. Une parenthèse qui se mue vite en spirale : grâce au bouche-à-oreille, ils enchaînent les commandes, garnissent leur portfolio de références internationales (BBC, Bridgestone, Heineken…), musclent progressivement leur équipe pour répondre à la demande et acceptent toujours plus de sollicitations pour rester rentables.
C’est à partir de 2011 que, forts de leur nouvelle assise financière, ils décident de marier la sous-traitance à leurs premières amours. Du guide des cinémas libanais à l’agrégateur thématisé de Tweets en passant par Beirut Airport – leur best seller déjà téléchargé plus de 100 000 fois – FOO engrange les succès auprès du public. De quoi donner des ailes au duo : en 2012, ils décident de créer un incubateur intégré. Les coûts de production comme les bénéfices sont alors partagés à peu près équitablement avec le concepteur, qui touche néanmoins une surprime de 10 % pour l’idée. Le premier des cinq produits incubés, Psst, une application pour Facebook permettant de déclarer sa flamme de manière anonyme, parvient par exemple à créer un certain ramdam médiatique à sa sortie en mai. Déclarant générer 25 % de marge nette à partir d’un chiffre d’affaires qu’ils refusent de communiquer, les cofondateurs de FOO misent désormais sur une stratégie de croissance autour de trois axes : développer un marketing jusque-là négligé, ouvrir des antennes commerciales dans le Golfe et scinder en deux entités distinctes la sous-traitance et la production interne.
Avec tout juste 20 000 dollars en poche, sans banques ni investisseurs en soutien, le challenge s’avère d’autant plus relevé que leurs premières idées peinent à sortir des cartons. Le déclic arrive au bout de quelques mois avec FOO-Me : une application multiservices – dont un système SMS gratuit – pour téléphones Nokia. Si les milliers de téléchargements générés ne leur rapportent pas un centime, ils vont leur offrir un formidable tremplin, incitant Nokia à promouvoir le duo auprès de ses clients. Mais c’est sa sélection en finale du concours “Start-Up Demo 2010” organisé par l’Arabnet qui amorce un tournant dans leur modèle économique. « Plusieurs entreprises de la région nous ont démarché pour développer des applis pour leur compte. Du coup, on s’est dit que cela valait le coup de suspendre provisoirement le développement en interne pour se consacrer à cette activité bien plus rémunératrice », poursuit-il. Une parenthèse qui se mue vite en spirale : grâce au bouche-à-oreille, ils enchaînent les commandes, garnissent leur portfolio de références internationales (BBC, Bridgestone, Heineken…), musclent progressivement leur équipe pour répondre à la demande et acceptent toujours plus de sollicitations pour rester rentables.
C’est à partir de 2011 que, forts de leur nouvelle assise financière, ils décident de marier la sous-traitance à leurs premières amours. Du guide des cinémas libanais à l’agrégateur thématisé de Tweets en passant par Beirut Airport – leur best seller déjà téléchargé plus de 100 000 fois – FOO engrange les succès auprès du public. De quoi donner des ailes au duo : en 2012, ils décident de créer un incubateur intégré. Les coûts de production comme les bénéfices sont alors partagés à peu près équitablement avec le concepteur, qui touche néanmoins une surprime de 10 % pour l’idée. Le premier des cinq produits incubés, Psst, une application pour Facebook permettant de déclarer sa flamme de manière anonyme, parvient par exemple à créer un certain ramdam médiatique à sa sortie en mai. Déclarant générer 25 % de marge nette à partir d’un chiffre d’affaires qu’ils refusent de communiquer, les cofondateurs de FOO misent désormais sur une stratégie de croissance autour de trois axes : développer un marketing jusque-là négligé, ouvrir des antennes commerciales dans le Golfe et scinder en deux entités distinctes la sous-traitance et la production interne.