Nouvelle plate-forme de distribution internationale de livres développée par Cedar Books, Bookwitty, dont la version définitive est attendue en fin d’année, devrait étendre ses activités auprès du grand public tout en posant les bases d’un vaste réseau commercial reliant les libraires et bibliophiles du monde entier.
Utiliser la puissance de l’internet pour abolir les distances entre un ouvrage et ses lecteurs tout en redynamisant les ventes en perte de vitesse des petites librairies du monde entier, tel est le double défi que tente de relever Bookwitty, une nouvelle plate-forme de distribution de livres en ligne. Passionné de littérature comme de nouvelles technologies, son concepteur, Cyril Hadji-Thomas, n’en est pas à son coup d’essai. Cedar Books, la société de commerce électronique cofondée en 2007 avec Samy Naufal, de la Librairie Antoine (voir Le Commerce du Levant n° 5588), permet déjà aux professionnels du livre d’enrichir leur catalogue avec des références difficilement trouvables par les canaux de distribution classiques, à travers des vendeurs sur des plates-formes comme Amazon où un site Internet dédié (Booksany). « Bookwitty améliore ce concept en fournissant les outils permettant à tous, du libraire au lecteur, de trouver rapidement l’ouvrage qu’ils cherchent à travers tous les canaux numériques possibles », résume Cyril Hadji-Thomas.
S’il s’appuie sur les stocks propres de Cedar Books, Bookwitty reste avant tout un réseau intermédiaire mutualisant les stocks des libraires affiliés à la plate-forme. Cette affiliation offre deux types d’avantages. Les librairies membres peuvent d’abord valoriser leurs stocks à travers de nouveaux débouchés internationaux : par exemple, si un libraire libanais membre de la plate-forme possède un ouvrage recherché par une librairie affiliée à Paris, cette dernière peut lui passer directement commande à travers la plate-forme. Ils peuvent d’autre part enrichir leur catalogue en ligne avec des livres étrangers, la plate-forme assurant la totalité du service de livraison, de la librairie détentrice de l’ouvrage au destinataire final. Pour cela, Bookwitty s’appuie sur l’infrastructure logistique de Cedar Books et de ses quatre entrepôts de transit (Beyrouth, Paris, Londres et New York). « Les clients peuvent récupérer leur commande chez le libraire, le recevoir directement chez eux, voire dans leur café littéraire préféré. Les libraires, eux, peuvent ainsi se concentrer sur leur cœur de métier et se décharger de la partie logistique, particulièrement coûteuse lorsqu’elle n’est pas optimisée », explique Cyril Hadji-Thomas.
Pour se distinguer de la concurrence, Bookwitty mise également sur la diversité éditoriale de son offre : alors que la plupart des sites spécialisés dans le commerce électronique d’ouvrages, tels que les plates-formes nationales d’Amazon, restent centrés sur le marché local et des ouvrages déjà bien référencés ; la plate-forme met en avant sa capacité à fournir des livres de niche, dans leur langue d’édition originale. « Par exemple, grâce à notre réseau, le Libanais expatrié à New York n’a plus besoin de demander à son père de lui ramener le dernier roman en vogue à Beyrouth à sa prochaine visite, il peut l’avoir en quelques jours dans sa boîte aux lettres pour une somme quasi équivalente au prix local. Notre catalogue compte aujourd’hui plus de 20 millions d’ouvrages uniques, disponibles en six langues (anglais, français, arabe, espagnol, italien et allemand) et nous espérons couvrir l’essentiel de la production éditoriale mondiale d’ici à cinq ans y compris les langues dialectales. »
Au-delà des librairies indépendantes, le réseau est également destiné aux journalistes ou blogueurs spécialisés dans la littérature. La version définitive de la plate-forme qui sera lancée à la fin de l’année leur permettra d’intégrer un module Bookwitty sur leur site Internet et de monétiser ainsi leur passion en devenant intermédiaire d’une transaction, contre une commission d’environ 12 %, « c’est presque trois fois plus que ce que touche une place de marché affiliée à Amazon », s’exclame Cyril Hadji-Thomas. Car les concepteurs de Bookwitty n’entendent pas limiter ses fonctionnalités à l’expédition et la distribution. Outre cette activité commerciale, le réseau a également vocation à devenir un lieu d’échange et de prescription culturelle en utilisant les outils des réseaux sociaux pour mettre en avant l’expertise de ses membres et fidéliser leur lectorat : « L’idée est de permettre au client qui a lu un billet parlant d’un ouvrage pointu sur son blog préféré de voir ce que les autres membres du réseau en disent, de découvrir d’autres ouvrages sur la même thématique et de commander le tout directement depuis le blog en question. »
Pour développer Bookwitty, les propriétaires de Cedar Books – Levant Distributors, une société sœur de la Librairie Antoine dirigée par Samy Naufal, et Keeward, la holding de Cyril Hadji-Thomas – ont procédé à une augmentation de capital. Les fonds d’investissement Bader et Middle East Venture Partner ont chacun injecté en juin la moitié d’un million de dollars dans la société, en échange d’une part non révélée du capital. Le développement de Bookwitty devrait permettre à terme à la société de multiplier par 10 le nombre de ses partenaires commerciaux – estimés à une cinquantaine actuellement, dont l’association californienne spécialisée dans le recyclage de livres d’occasion Green Street Books – et de réaliser 6 000 à 10 000 ventes quotidiennes, soit le double de l’activité actuelle. Le chiffre d’affaires de Cedar Books, réalisé principalement en Amérique du Nord et en Europe et s’élevant à environ 12 millions de dollars en 2012, devrait, lui, atteindre 20 millions de dollars pour l’année 2013, selon les prévisions de son PDG. À terme, il ambitionne de faire de sa plate-forme une référence mondiale de la distribution de livres de niche et, pourquoi pas, contribuer à « renouveler l’écosystème du livre ».
S’il s’appuie sur les stocks propres de Cedar Books, Bookwitty reste avant tout un réseau intermédiaire mutualisant les stocks des libraires affiliés à la plate-forme. Cette affiliation offre deux types d’avantages. Les librairies membres peuvent d’abord valoriser leurs stocks à travers de nouveaux débouchés internationaux : par exemple, si un libraire libanais membre de la plate-forme possède un ouvrage recherché par une librairie affiliée à Paris, cette dernière peut lui passer directement commande à travers la plate-forme. Ils peuvent d’autre part enrichir leur catalogue en ligne avec des livres étrangers, la plate-forme assurant la totalité du service de livraison, de la librairie détentrice de l’ouvrage au destinataire final. Pour cela, Bookwitty s’appuie sur l’infrastructure logistique de Cedar Books et de ses quatre entrepôts de transit (Beyrouth, Paris, Londres et New York). « Les clients peuvent récupérer leur commande chez le libraire, le recevoir directement chez eux, voire dans leur café littéraire préféré. Les libraires, eux, peuvent ainsi se concentrer sur leur cœur de métier et se décharger de la partie logistique, particulièrement coûteuse lorsqu’elle n’est pas optimisée », explique Cyril Hadji-Thomas.
Pour se distinguer de la concurrence, Bookwitty mise également sur la diversité éditoriale de son offre : alors que la plupart des sites spécialisés dans le commerce électronique d’ouvrages, tels que les plates-formes nationales d’Amazon, restent centrés sur le marché local et des ouvrages déjà bien référencés ; la plate-forme met en avant sa capacité à fournir des livres de niche, dans leur langue d’édition originale. « Par exemple, grâce à notre réseau, le Libanais expatrié à New York n’a plus besoin de demander à son père de lui ramener le dernier roman en vogue à Beyrouth à sa prochaine visite, il peut l’avoir en quelques jours dans sa boîte aux lettres pour une somme quasi équivalente au prix local. Notre catalogue compte aujourd’hui plus de 20 millions d’ouvrages uniques, disponibles en six langues (anglais, français, arabe, espagnol, italien et allemand) et nous espérons couvrir l’essentiel de la production éditoriale mondiale d’ici à cinq ans y compris les langues dialectales. »
Au-delà des librairies indépendantes, le réseau est également destiné aux journalistes ou blogueurs spécialisés dans la littérature. La version définitive de la plate-forme qui sera lancée à la fin de l’année leur permettra d’intégrer un module Bookwitty sur leur site Internet et de monétiser ainsi leur passion en devenant intermédiaire d’une transaction, contre une commission d’environ 12 %, « c’est presque trois fois plus que ce que touche une place de marché affiliée à Amazon », s’exclame Cyril Hadji-Thomas. Car les concepteurs de Bookwitty n’entendent pas limiter ses fonctionnalités à l’expédition et la distribution. Outre cette activité commerciale, le réseau a également vocation à devenir un lieu d’échange et de prescription culturelle en utilisant les outils des réseaux sociaux pour mettre en avant l’expertise de ses membres et fidéliser leur lectorat : « L’idée est de permettre au client qui a lu un billet parlant d’un ouvrage pointu sur son blog préféré de voir ce que les autres membres du réseau en disent, de découvrir d’autres ouvrages sur la même thématique et de commander le tout directement depuis le blog en question. »
Pour développer Bookwitty, les propriétaires de Cedar Books – Levant Distributors, une société sœur de la Librairie Antoine dirigée par Samy Naufal, et Keeward, la holding de Cyril Hadji-Thomas – ont procédé à une augmentation de capital. Les fonds d’investissement Bader et Middle East Venture Partner ont chacun injecté en juin la moitié d’un million de dollars dans la société, en échange d’une part non révélée du capital. Le développement de Bookwitty devrait permettre à terme à la société de multiplier par 10 le nombre de ses partenaires commerciaux – estimés à une cinquantaine actuellement, dont l’association californienne spécialisée dans le recyclage de livres d’occasion Green Street Books – et de réaliser 6 000 à 10 000 ventes quotidiennes, soit le double de l’activité actuelle. Le chiffre d’affaires de Cedar Books, réalisé principalement en Amérique du Nord et en Europe et s’élevant à environ 12 millions de dollars en 2012, devrait, lui, atteindre 20 millions de dollars pour l’année 2013, selon les prévisions de son PDG. À terme, il ambitionne de faire de sa plate-forme une référence mondiale de la distribution de livres de niche et, pourquoi pas, contribuer à « renouveler l’écosystème du livre ».