Ihab Kanawati a inauguré le 3 septembre l’hôtel Staybridge Suites, dans le quartier de Verdun. Le directeur général de l’établissement est responsable du projet depuis 2012. Staybridge Suites est l’un des fleurons du groupe hôtelier Intercontinental Hotel Group (IHG) qui comprend cinq hôtels au Liban : Phoenicia, Vendôme, Mzaar, Crowne Plaza et Holiday Inn. « Staybridge Beirut est le seul au Moyen-Orient qui soit autonome, car cette enseigne est généralement ouverte dans un immeuble abritant un autre hôtel du groupe. Il est également le plus haut avec 23 étages », explique le directeur général. L’hôtel propose 121 suites parmi lesquelles 33 studios de 44 mètres carrés, 77 unités de 76 mètres carrés avec une chambre à coucher et enfin 11 de 127 mètres carrés comprenant deux chambres à coucher. Une vingtaine de chambres peuvent être connectées entre elles. Elles disposent toutes de kitchenettes équipées de réfrigérateurs, micro-ondes, service de coutellerie, etc.
Un projet touristique ambitieux qu’Ihab Kanawati lance dans une situation économique tendue à laquelle s’ajoute l’interdiction des ressortissants des pays du Golfe de se rendre au Liban : « Les incertitudes liées au pays font partie de notre vie quotidienne, mais je suis convaincu que la situation va s’améliorer et que le marché libanais a besoin de concepts hôteliers pour les longs séjours. » Kanawati, qui a intégré le groupe Intercontinental il y a 17 ans, connaît bien les différentes enseignes de la chaîne. Il précise que Staybridge n’est pas un « immeuble d’appartements meublés, mais un hôtel innovant haut de gamme avec des services limités, une « maison loin de la maison », ciblant une clientèle d’affaires et des familles qui recherchent le confort allié aux technologies modernes ». Ainsi, une connexion Internet, « la plus rapide au Liban », est offerte dans tout l’établissement, mais pas de service en chambre ou mini-bar. Un service de nettoyage est assuré, mais les clients peuvent laver eux-mêmes leur linge dans une buanderie située au sous-sol, près d’une salle de sport équipée de machines de pointe. Pas de restaurant non plus, mais une « grande salle conviviale pour le service du petit déjeuner compris dans le prix de la chambre ». Celui-ci démarre à 200 dollars et varie selon le type d’unités et la durée du séjour. « Plus celle-ci est longue, plus le prix est réduit », poursuit Kanawati, qui propose des offres spéciales pour le lancement de l’hôtel. Enfin, une piscine au 23e étage ainsi qu’un patio situé juste au-dessus « surplombant la ville » complètent l’offre.
« Le Staybridge est un concept très lucratif, ce qui explique sa rapide expansion dans le monde (200 établissements en 15 ans, dont trois au Moyen-Orient) ; l’absence de restaurant et le nombre limité de services permettent de limiter notre équipe à seulement une trentaine d’employés bien formés. » L’hôtel est détenu par Soligran Hotel SAL, une filiale de Horizon Development, le groupe de développement immobilier de Bahaa Hariri qui a investi autour de 100 millions de dollars. Il est géré par IHG qui avait signé le contrat de gestion avec Soligran Hotel SAL depuis 2009.
Diplômé en gestion hôtelière du Miami Dade College, Ihab Kanawati a débuté sa carrière à l’hôtel Sheraton de Copenhague. Il multiplie les expériences principalement dans les départements financiers de divers hôtels avant de rentrer au Liban en 1999 comme contrôleur financier du Vendôme, puis du Crowne Plaza dont il deviendra le directeur général en 2007. Staybridge qui « enregistre des taux d’occupation record dans tous les pays d’implantation » ouvrira bientôt en Arabie saoudite, en Jordanie et à Dubaï.