De la création fin 2012, d’Anghami, à leur sélection, en octobre, au sein du réseau international de mentoring Endeavor (voir Le Commerce du Levant n° 5646), Eddy Maroun et Élie Habib ne cessent de faire parler d’eux. Car à l’instar du français Deezer ou du suédois Spotify, dont ils se sont inspirés, leur application de diffusion de musique en ligne intéresse de près l’ensemble des acteurs du secteur qui voient leur avenir menacé par l’engouement pour le téléchargement illégal. « Le piratage reste de loin le moyen de consommation privilégié de musique dans la région mais la sanction ne peut être la seule réponse : il faut surtout développer des alternatives légales séduisant les utilisateurs par une qualité de service supérieure », prône Eddy Maroun.
Féru de musique, il a longtemps observé le succès des sites de “streaming” musicaux des deux côtés de l’Atlantique avant de convaincre son compère, qui l’avait recruté quelques années auparavant au sein de la société de services mobiles Powerme, d’adapter le principe au marché arabe. Contrairement à ses modèles européens, qui ont d’abord cartonné en toute illégalité, Anghami repose dès son origine sur une logique de partenariat avec les ayants droit. « Pour nous imposer dans la région, il fallait être capable dès le début les tubes internationaux comme les succès arabes », explique Eddy Maroun. Une levée de fonds d'un million de dollars auprès du fonds d'investissement MEVP et un prêt Kafalat de
400 000 dollars leur permettent de développer leur produit et de s’associer avec les trois majors mondiales (Universal-Emi, Sony et Warner) et les grands producteurs de la région (Rotana, Platinum, Mazzika, Melody) pour garnir leur catalogue de départ d’un million de titres. Autre choix stratégique : cibler d’emblée le marché le plus prometteur en termes de pénétration dans la région avec une application mobile multi plates-formes (i-Phone, BlackBerry, Android et Symbian) plutôt qu’un site internet. « Cela permet aussi d’offrir certaines fonctionnalités spécifiques, comme le fait de pouvoir écouter sa musique même en l’absence de connexion », justifie Eddy Maroun.
Le modèle économique d’Anghami repose sur le concept “Freemium” : l’application est téléchargeable gratuitement et après un mois d’essai, l'utilisateur peut soit conserver cette version intégrale moyennant 5 dollars par mois soit se contenter d’une version bridée et financée par la pub. Pour conforter sa position de leader sur le marché régional, Anghami mise également sur une compilation de marketing agressif et d’innovations tous azimuts. Des partenariats commerciaux ont été conclus avec plusieurs médias et des opérateurs comme Touch, avec qui Anghami a lancé une solution de paiement intégré à l’application (voir Le Commerce du Levant n° 5642). Pour autant, pas question pour Eddy Maroun de se reposer sur ses lauriers : « Même si notre croissance – trois millions d’utilisateurs en un an – a dépassé nos espérances, il faut encore multiplier par cinq cette base et en faire une source de revenus stables pour parler de succès. »
Féru de musique, il a longtemps observé le succès des sites de “streaming” musicaux des deux côtés de l’Atlantique avant de convaincre son compère, qui l’avait recruté quelques années auparavant au sein de la société de services mobiles Powerme, d’adapter le principe au marché arabe. Contrairement à ses modèles européens, qui ont d’abord cartonné en toute illégalité, Anghami repose dès son origine sur une logique de partenariat avec les ayants droit. « Pour nous imposer dans la région, il fallait être capable dès le début les tubes internationaux comme les succès arabes », explique Eddy Maroun. Une levée de fonds d'un million de dollars auprès du fonds d'investissement MEVP et un prêt Kafalat de
400 000 dollars leur permettent de développer leur produit et de s’associer avec les trois majors mondiales (Universal-Emi, Sony et Warner) et les grands producteurs de la région (Rotana, Platinum, Mazzika, Melody) pour garnir leur catalogue de départ d’un million de titres. Autre choix stratégique : cibler d’emblée le marché le plus prometteur en termes de pénétration dans la région avec une application mobile multi plates-formes (i-Phone, BlackBerry, Android et Symbian) plutôt qu’un site internet. « Cela permet aussi d’offrir certaines fonctionnalités spécifiques, comme le fait de pouvoir écouter sa musique même en l’absence de connexion », justifie Eddy Maroun.
Le modèle économique d’Anghami repose sur le concept “Freemium” : l’application est téléchargeable gratuitement et après un mois d’essai, l'utilisateur peut soit conserver cette version intégrale moyennant 5 dollars par mois soit se contenter d’une version bridée et financée par la pub. Pour conforter sa position de leader sur le marché régional, Anghami mise également sur une compilation de marketing agressif et d’innovations tous azimuts. Des partenariats commerciaux ont été conclus avec plusieurs médias et des opérateurs comme Touch, avec qui Anghami a lancé une solution de paiement intégré à l’application (voir Le Commerce du Levant n° 5642). Pour autant, pas question pour Eddy Maroun de se reposer sur ses lauriers : « Même si notre croissance – trois millions d’utilisateurs en un an – a dépassé nos espérances, il faut encore multiplier par cinq cette base et en faire une source de revenus stables pour parler de succès. »