Cédric Maalouf et Rakan Nimer ont cédé pour 150 000 dollars 15 % des actions d’Et3arraf, un site de rencontre matrimoniale en ligne, au fonds jordanien Oasis 500 et d’investisseurs individuels libanais. Une belle opération conclue fin 2013 pour cette jeune pousse fondée en février 2013 qui voit ainsi sa valorisation démultipliée depuis son passage par le programme d’accélération de Seeqnce (voir Le Commerce du Levant n° 5646), environ un an auparavant. À cette occasion, le duo avait déjà pu recevoir 76 000 dollars, dont la moitié en prestations, contre 30 % du capital.
C’est à la suite d’une déception amoureuse que Cédric Maalouf, diplômé d’école de commerce en France, décide de rentrer au Liban pour se lancer dans l’entrepreneuriat en s’inspirant du succès naissant d’e-harmony, un site de rencontre américain basé sur un algorithme de compatibilité. Lors d’un atelier organisé par Seeqnce, il rencontre Rakan Nimer, un jeune programmateur, et se lance avec lui à la recherche de fonds pour concrétiser leur projet. Après avoir essuyé une succession de refus d’investisseurs peu enclins à financer un projet dans lequel ses concepteurs n’ont pas une dîme à placer, ils se tournent vers le programme d’accélération de l’incubateur situé à Hamra. Une expérience en demi-teinte : « Seeqnce nous a ouvert les portes que d’autres ont fermées, mais une fois les six mois d’accélération terminés, début 2013, nous nous sommes retrouvés seuls et un peu désarmés pour avancer dans le projet et trouver des partenaires », raconte Rakan Nimer.
Ils sont néanmoins aidés par le succès fulgurant du site dans la région : 40 000 utilisateurs, dont 40 % en Arabie saoudite et autant répartis sur l’Égypte, la Jordanie et le Maroc. Pour les séduire, un principe simple mais exigeant : l'enregistrement sur la plate-forme est soumis au remplissage d'un test de personnalité d’une quarantaine de minutes, très centré sur les mœurs de la région, avec par exemple des questions telles que : « Votre épouse doit-elle porter le voile ? » et aucune sur la sexualité. Cette étape franchie, les utilisateurs ont accès aux trente profils correspondant le mieux à leurs attentes. Mais là encore, le contexte culturel est important : anonymes, les profils ne sont dévoilés, photo comprise, qu’avec le commun accord des deux parties, avant de pouvoir converser en direct puis, peut-être, convenir d’une rencontre.
Les fonds récemment levés remplissent plusieurs objectifs : d’abord, fournir l’apport en capital nécessaire pour obtenir un prêt Kafalat de 200 000 dollars. Un crédit qui impose également la relocalisation juridique des îles Cayman vers le Liban. Ensuite, améliorer le site en affinant le questionnaire et l’algorithme, en introduisant progressivement des services payants pour les hommes, et traduire le service arabophone en français et en anglais. Enfin, muscler leur équipe comptant actuellement quatre employés et développer de nouveaux outils de marketing afin de multiplier par dix leur clientèle sur l’année 2014.
C’est à la suite d’une déception amoureuse que Cédric Maalouf, diplômé d’école de commerce en France, décide de rentrer au Liban pour se lancer dans l’entrepreneuriat en s’inspirant du succès naissant d’e-harmony, un site de rencontre américain basé sur un algorithme de compatibilité. Lors d’un atelier organisé par Seeqnce, il rencontre Rakan Nimer, un jeune programmateur, et se lance avec lui à la recherche de fonds pour concrétiser leur projet. Après avoir essuyé une succession de refus d’investisseurs peu enclins à financer un projet dans lequel ses concepteurs n’ont pas une dîme à placer, ils se tournent vers le programme d’accélération de l’incubateur situé à Hamra. Une expérience en demi-teinte : « Seeqnce nous a ouvert les portes que d’autres ont fermées, mais une fois les six mois d’accélération terminés, début 2013, nous nous sommes retrouvés seuls et un peu désarmés pour avancer dans le projet et trouver des partenaires », raconte Rakan Nimer.
Ils sont néanmoins aidés par le succès fulgurant du site dans la région : 40 000 utilisateurs, dont 40 % en Arabie saoudite et autant répartis sur l’Égypte, la Jordanie et le Maroc. Pour les séduire, un principe simple mais exigeant : l'enregistrement sur la plate-forme est soumis au remplissage d'un test de personnalité d’une quarantaine de minutes, très centré sur les mœurs de la région, avec par exemple des questions telles que : « Votre épouse doit-elle porter le voile ? » et aucune sur la sexualité. Cette étape franchie, les utilisateurs ont accès aux trente profils correspondant le mieux à leurs attentes. Mais là encore, le contexte culturel est important : anonymes, les profils ne sont dévoilés, photo comprise, qu’avec le commun accord des deux parties, avant de pouvoir converser en direct puis, peut-être, convenir d’une rencontre.
Les fonds récemment levés remplissent plusieurs objectifs : d’abord, fournir l’apport en capital nécessaire pour obtenir un prêt Kafalat de 200 000 dollars. Un crédit qui impose également la relocalisation juridique des îles Cayman vers le Liban. Ensuite, améliorer le site en affinant le questionnaire et l’algorithme, en introduisant progressivement des services payants pour les hommes, et traduire le service arabophone en français et en anglais. Enfin, muscler leur équipe comptant actuellement quatre employés et développer de nouveaux outils de marketing afin de multiplier par dix leur clientèle sur l’année 2014.