Un article du Dossier
Chiffres-clés 2013 : l'économie au rythme de la crise syrienne
Les marchés de capitaux ont continué de pâtir de la conjoncture. L’indice Blom, qui mesure la capitalisation des sociétés cotées à la Bourse de Beyrouth, a chuté de 2 % sur l’année, un rythme trois fois supérieur à 2012. Cette diminution n’a pas empêché une faible augmentation de la capitalisation boursière (+75 millions de dollars entre les mois de décembre 2012 et 2013) principalement due à l’introduction de nouvelles actions préférentielles par plusieurs banques telles que la BLC Bank, Bank Audi ou Bank of Beirut. L’indice Audi des actions cotées en Bourse a baissé de 3,7 % sur base annuelle. L’activité a également ralenti, aggravant le manque de liquidités : la valeur totale des échanges s’est limitée à 345 millions de dollars, soit une baisse de 15 % par rapport à 2012. Le ratio de roulement entre cette valeur annualisée des échanges et la capitalisation boursière baisse naturellement de sept points de pourcentage à 3,4 %, ce qui reste inférieur à la moyenne régionale, supérieure à 40 %. Le marché obligataire a, lui, subi des pressions baissières sur l’année du fait de l’influence conjointe des tensions géopolitiques régionales et du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Dans ce contexte, le rendement moyen sur les eurobonds a augmenté de 71 points de base pour atteindre 5,07 % en décembre 2013, tandis que le spread moyen s’est contracté de 38 points pour atteindre 301 points de base du fait que la progression des rendements des titres libanais a été inférieure à celle des rendements de référence internationaux. Les spreads sur les certificats de dépôts libanais à cinq ans, mesure de perception du risque de marché, se sont, eux, contractés de 57 points de base sur l’année, pour atteindre 393 points en décembre.