Un article du Dossier
Chiffres-clés 2013 : l'économie au rythme de la crise syrienne
Après deux années de remise à niveau de la connectivité internationale du Liban et de ses infrastructures de téléphonie mobile, les grands travaux se sont poursuivis en 2013 pour répondre à la demande croissante d’usagers trop longtemps privés de services compétitifs et aux ambitions de pouvoirs publics désireux d’imposer le Liban comme un pôle numérique régional, sur le modèle israélien. Cette modernisation du secteur ne s’est en revanche pas reflétée positivement sur les prix qui n’ont toujours pas été revus globalement à la baisse.
L’amélioration des deux réseaux de téléphonie mobile a été poursuivie dans deux directions. D’abord l’intensification de la 3G, dont la première phase de déploiement avait été achevée fin 2012 pour couvrir 93 % du territoire national : 400 antennes supplémentaires ont ainsi été installées dans le courant de l’année 2013. Des travaux ont également été lancés en avril 2013 pour renforcer le taux de pénétration du réseau 3G dans les habitations (“Deep Indoor Coverage” en anglais), à travers l’installation de 900 antennes additionnelles et devraient être achevés à la fin du printemps 2014 selon le précédent cabinet ministériel. Par ailleurs, selon la même source, les problèmes d’interruptions intempestives des appels téléphoniques, qui avaient marqué les débuts de la transition vers la 3G, concernent désormais moins de 1 % des appels, soit la norme internationale en vigueur.
Le deuxième grand chantier de la téléphonie mobile a concerné le déploiement de réseaux de quatrième génération (4G). Basés sur la norme “Long Term Evolution” (LTE), ils permettraient d’atteindre une vitesse de connexion théorique de 100 Mbps. La couverture de l’intégralité de Beyrouth administrative a été achevée en octobre et celle d’agglomérations telles que Dbayé ou Jounié au dernier trimestre. Son extension à d’autres zones urbaines est prévue dans le courant 2014. Les deux opérateurs ont successivement lancé sa commercialisation pour les tablettes et routeurs sans-fil au printemps. Les services voix ont eux été lancés par Alfa en août. La principale pierre d’achoppement au succès commercial des services voix 4G réside dans l’offre disponible de terminaux compatibles, liée au fait qu’il s’agit d’une technologie récente à la demande relativement faible et que seulement 12 nouveaux pays (sur près de 80 à l’échelle mondiale) l’ont adopté en 2013 : les opérateurs ont conclu des négociations avec les principaux fabricants pour être mieux pourvus.
S’agissant des réseaux fixes et Internet, la substitution d’un nouveau réseau de fibre optique couvrant l’intégralité du territoire au réseau en fibre de cuivre jusque-là en usage a été achevée en fin d’année. Après deux ans de travaux, les 4 700 km de ce nouveau réseau ont été déployés reliant les quelque 300 centraux téléphoniques du pays. Parallèlement au déploiement de ce nouveau réseau de fibre optique, plusieurs projets successifs ont par ailleurs été initiés par le précédent cabinet pour en améliorer ultérieurement la qualité et augmenter le nombre de services fournis. Il s’agit notamment du projet d’extension de fibre dans la boucle locale (dit aussi FTTX pour Fiber to the x), de la mise en place du transfert des communications sur IP et de la mise à jour des centraux encore non compatibles avec le DSL. Le projet FTTX consiste à raccourcir les paires de cuivre résiduelles qui raccordent encore les utilisateurs aux centraux afin d’augmenter le débit du signal. Parallèlement, le ministère a lancé une étude de faisabilité sur la mise en place d’un réseau de nouvelle génération (“Next Generation Network” ou NGN) basé sur le transfert de l’ensemble des moyens de communications sur IP afin d’élargir la gamme de services proposés. Les cahiers des charges respectifs de ces deux projets doivent encore être approuvés par le nouveau Conseil des ministres. Enfin, en dépit du raccordement des centraux à la fibre, 118 d’entre eux n’ont toujours pas été mis à niveau pour offrir des services d’accès numérique (DSL en anglais) : selon son dernier rapport d’avancement, l’ancien ministre Nicolas Sehnaoui attribuait la responsabilité de ce blocage au refus d’Ogero d’exécuter ses instructions. À l’instar d’autres dossiers du secteur, le changement de coloration politique du portefeuille des Télécoms pourrait se traduire par une nouvelle façon de travailler avec Ogero.
Les prix des services 3G et 4G, tributaires de tarifs décidés en Conseil des ministres, n’ont en revanche pas changé depuis leurs lancements respectifs, à ceci près que de nouvelles offres ont été ajoutées : ils varient de 9 dollars par mois (en 3G uniquement) à 149 dollars par mois. Outre cet enjeu tarifaire, crucial pour la croissance ultérieure de ces services, plusieurs importants chantiers restent en attente d’une décision politique en 2014. La plus importante demeure certainement la réorganisation du secteur : une feuille de route prônant une restructuration horizontale sur le modèle australien, consistant notamment à confier l’essentiel des services au secteur privé et maintenir le contrôle public des infrastructures, avait été dessinée par le précédent cabinet, mais n’a jamais figuré à l’agenda du Conseil des ministres avant sa démission. Les premières déclarations de son successeur laissent en revanche entrevoir une stratégie différente de privatisation totale. La mise à jour du cadre légal sur certains sujets majeurs pour les acteurs du secteur (signature numérique, cyberprotection des données, VoIP…) suscite également beaucoup d’attentes parmi les usagers.
L’amélioration des deux réseaux de téléphonie mobile a été poursuivie dans deux directions. D’abord l’intensification de la 3G, dont la première phase de déploiement avait été achevée fin 2012 pour couvrir 93 % du territoire national : 400 antennes supplémentaires ont ainsi été installées dans le courant de l’année 2013. Des travaux ont également été lancés en avril 2013 pour renforcer le taux de pénétration du réseau 3G dans les habitations (“Deep Indoor Coverage” en anglais), à travers l’installation de 900 antennes additionnelles et devraient être achevés à la fin du printemps 2014 selon le précédent cabinet ministériel. Par ailleurs, selon la même source, les problèmes d’interruptions intempestives des appels téléphoniques, qui avaient marqué les débuts de la transition vers la 3G, concernent désormais moins de 1 % des appels, soit la norme internationale en vigueur.
Le deuxième grand chantier de la téléphonie mobile a concerné le déploiement de réseaux de quatrième génération (4G). Basés sur la norme “Long Term Evolution” (LTE), ils permettraient d’atteindre une vitesse de connexion théorique de 100 Mbps. La couverture de l’intégralité de Beyrouth administrative a été achevée en octobre et celle d’agglomérations telles que Dbayé ou Jounié au dernier trimestre. Son extension à d’autres zones urbaines est prévue dans le courant 2014. Les deux opérateurs ont successivement lancé sa commercialisation pour les tablettes et routeurs sans-fil au printemps. Les services voix ont eux été lancés par Alfa en août. La principale pierre d’achoppement au succès commercial des services voix 4G réside dans l’offre disponible de terminaux compatibles, liée au fait qu’il s’agit d’une technologie récente à la demande relativement faible et que seulement 12 nouveaux pays (sur près de 80 à l’échelle mondiale) l’ont adopté en 2013 : les opérateurs ont conclu des négociations avec les principaux fabricants pour être mieux pourvus.
S’agissant des réseaux fixes et Internet, la substitution d’un nouveau réseau de fibre optique couvrant l’intégralité du territoire au réseau en fibre de cuivre jusque-là en usage a été achevée en fin d’année. Après deux ans de travaux, les 4 700 km de ce nouveau réseau ont été déployés reliant les quelque 300 centraux téléphoniques du pays. Parallèlement au déploiement de ce nouveau réseau de fibre optique, plusieurs projets successifs ont par ailleurs été initiés par le précédent cabinet pour en améliorer ultérieurement la qualité et augmenter le nombre de services fournis. Il s’agit notamment du projet d’extension de fibre dans la boucle locale (dit aussi FTTX pour Fiber to the x), de la mise en place du transfert des communications sur IP et de la mise à jour des centraux encore non compatibles avec le DSL. Le projet FTTX consiste à raccourcir les paires de cuivre résiduelles qui raccordent encore les utilisateurs aux centraux afin d’augmenter le débit du signal. Parallèlement, le ministère a lancé une étude de faisabilité sur la mise en place d’un réseau de nouvelle génération (“Next Generation Network” ou NGN) basé sur le transfert de l’ensemble des moyens de communications sur IP afin d’élargir la gamme de services proposés. Les cahiers des charges respectifs de ces deux projets doivent encore être approuvés par le nouveau Conseil des ministres. Enfin, en dépit du raccordement des centraux à la fibre, 118 d’entre eux n’ont toujours pas été mis à niveau pour offrir des services d’accès numérique (DSL en anglais) : selon son dernier rapport d’avancement, l’ancien ministre Nicolas Sehnaoui attribuait la responsabilité de ce blocage au refus d’Ogero d’exécuter ses instructions. À l’instar d’autres dossiers du secteur, le changement de coloration politique du portefeuille des Télécoms pourrait se traduire par une nouvelle façon de travailler avec Ogero.
Les prix des services 3G et 4G, tributaires de tarifs décidés en Conseil des ministres, n’ont en revanche pas changé depuis leurs lancements respectifs, à ceci près que de nouvelles offres ont été ajoutées : ils varient de 9 dollars par mois (en 3G uniquement) à 149 dollars par mois. Outre cet enjeu tarifaire, crucial pour la croissance ultérieure de ces services, plusieurs importants chantiers restent en attente d’une décision politique en 2014. La plus importante demeure certainement la réorganisation du secteur : une feuille de route prônant une restructuration horizontale sur le modèle australien, consistant notamment à confier l’essentiel des services au secteur privé et maintenir le contrôle public des infrastructures, avait été dessinée par le précédent cabinet, mais n’a jamais figuré à l’agenda du Conseil des ministres avant sa démission. Les premières déclarations de son successeur laissent en revanche entrevoir une stratégie différente de privatisation totale. La mise à jour du cadre légal sur certains sujets majeurs pour les acteurs du secteur (signature numérique, cyberprotection des données, VoIP…) suscite également beaucoup d’attentes parmi les usagers.