Un article du Dossier
Les investisseurs libanais en Irak dans l’expectative
Selon Abdul Rahim Ali Adib, président de l’association amicale libano-kurde, les Libanais ont investi au Kurdistan l’équivalent de trois milliards de dollars depuis dix ans, soit près de 10% du total de tous les investissements étrangers dans cette région autonome du nord de l’Irak. « Il existe 300 sociétés libanaises enregistrées au Kurdistan, un nombre considérable, même s’il reste encore inférieur aux compagnies turques. Environ 70% des investissements libanais sont concentrés à Erbil», explique Abdul Rahim Ali Adib. C’est dans la capitale du Kurdistan que certains des plus grands promoteurs libanais ont décidé de se lancer depuis quelques mois, profitant du boom immobilier d’Erbil, alors que le marché au pays du Cèdre est, lui, saturé. Les nouveaux projets libanais – s’ils n’atteignent pas la taille des mégacomplexes immobiliers DowntownErbil, ou Empire World – représentent des investissements considérables. Le groupe Harco, qui appartient à Mohammad Hariri, implanté depuis 2006 au Kurdistan, construit le Lebanese Village, un vaste projet urbain qui comprendra 55 tours avec 3400 unités résidentielles, ainsi qu’une série de bâtiments : un mall, des immeubles de bureaux, un centre médical, une caserne de police… Le groupe Zardman a démarré il y a un an et demi Aura, un autre projet à usage mixte sur 40 000 m², avec notamment 380 unités résidentielles, un hôtel, des espaces de bureaux et 16 000 m² d’espaces commerciaux qui prendront la forme d’un souk. Enfin, le groupe immobilier Trillium, en joint-venture avec le groupe irakien Mass Group Holding, a également débuté à Erbil la construction de “Mass City”, une “ville” sur trois millions de mètres carrés. La première phase de ce mégaprojet qui s’achèvera dans deux ans prévoit la construction de 1 500 villas sur un million de mètres carrés.
Les Libanais sont aussi très présents dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, pariant sur l’avenir touristique du Kurdistan, qui a accueilli trois millions de visiteurs en 2013 (Erbil a été désignée capitale mondiale du tourisme arabe pour 2014). C’est notamment le cas de la société Malia CTI, qui, après avoir ouvert l’hôtel cinq étoiles Erbil Rotana en 2010, construit actuellement deux hôtels haut de gamme à Erbil, notamment le Erbil Arjaan, qui sera géré par la société Rotana, et un autre hôtel de luxe à Souleimaniyé. La plupart des grandes marques de distribution libanaises, comme Malia Group, Fattal, Indevco ou Obegi se sont aussi implantées au Kurdistan irakien. Même dans le secteur de l’éducation, les Libanais se sont fait une place. L’université franco-libanaise accueille depuis 2007 près d’un millier d’élèves sur un campus de 50 000 mètres carrés et l’établissement scolaire Sabis – géré par l’École internationale de Choueifate– dispose de son propre campus à Erbil depuis 2008. Les banques libanaises ont depuis cinq ans accompagné les investissements libanais au Kurdistan irakien : sept parmi les plus grandes banques libanaises y ont ouvert des succursales, et la banque Audi prépare l’ouverture de deux agences à Erbil et Souleimaniyé dans le courant de l’année 2014. Malgré tous ces investissements, un certain nombre d’entrepreneurs libanais n’ont pas forcément réussi leur implantation. « Le Kurdistan se développe lentement mais sûrement, et s’inspire du modèle de Dubaï, mais il ne faut pas croire qu’il s’agit d’un eldorado, comme cela est souvent présenté », assure Assaad Fawaz, directeur général de Stepture, la filiale irakienne du groupe libanais Socodile.
Les Libanais sont aussi très présents dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, pariant sur l’avenir touristique du Kurdistan, qui a accueilli trois millions de visiteurs en 2013 (Erbil a été désignée capitale mondiale du tourisme arabe pour 2014). C’est notamment le cas de la société Malia CTI, qui, après avoir ouvert l’hôtel cinq étoiles Erbil Rotana en 2010, construit actuellement deux hôtels haut de gamme à Erbil, notamment le Erbil Arjaan, qui sera géré par la société Rotana, et un autre hôtel de luxe à Souleimaniyé. La plupart des grandes marques de distribution libanaises, comme Malia Group, Fattal, Indevco ou Obegi se sont aussi implantées au Kurdistan irakien. Même dans le secteur de l’éducation, les Libanais se sont fait une place. L’université franco-libanaise accueille depuis 2007 près d’un millier d’élèves sur un campus de 50 000 mètres carrés et l’établissement scolaire Sabis – géré par l’École internationale de Choueifate– dispose de son propre campus à Erbil depuis 2008. Les banques libanaises ont depuis cinq ans accompagné les investissements libanais au Kurdistan irakien : sept parmi les plus grandes banques libanaises y ont ouvert des succursales, et la banque Audi prépare l’ouverture de deux agences à Erbil et Souleimaniyé dans le courant de l’année 2014. Malgré tous ces investissements, un certain nombre d’entrepreneurs libanais n’ont pas forcément réussi leur implantation. « Le Kurdistan se développe lentement mais sûrement, et s’inspire du modèle de Dubaï, mais il ne faut pas croire qu’il s’agit d’un eldorado, comme cela est souvent présenté », assure Assaad Fawaz, directeur général de Stepture, la filiale irakienne du groupe libanais Socodile.