Alors que la “Lebanon Valley” cherche encore des figures emblématiques de “Business Angels”, ces entrepreneurs à succès qui investissent dans les jeunes pousses, Élie Boujaoudé a décidé d’arpenter ce chemin en sens inverse. Après une dizaine d’années passées du côté des investisseurs, comme gestionnaire de placements au sein du programme Kafalat Innovations puis du fonds Berytech, il se lance dans l’aventure entrepreneuriale en fondant Bnooki (“mes banques” en arabe) fin 2012. « À force de prêcher l’esprit d’entreprise, je me suis dit qu’il fallait trouver une bonne opportunité pour franchir le pas. Très vite, je me suis rendu compte que malgré l’importance du secteur bancaire au Liban, les clients connaissent mal la variété de l’offre de produits financiers, d’autant que la stratégie marketing des banques est surtout centrée sur l’image plutôt que les produits. Du coup, de plus en plus de Libanais cherchent des informations sur Internet et l’idée d’un comparateur s’est imposée », raconte-t-il.
Reposant sur un principe simple – permettre aux utilisateurs de trouver sur une seule page l’ensemble des offres existantes pour un service donné (prêt, compte courant ou d’épargne, cartes bancaires, crédit, etc.) –, Bnooki a nécessité près d’une année de recherche et développement pour pouvoir être lancé en bêta publique. Pour développer la plate-forme, ce financier convainc deux dirigeants de l’agence de marketing numérique eBiz Productions, Yann Rotil et Nicolas L’Helgouac’h, de le rejoindre dans l’aventure. Pour financer le projet, les compères profitent du réseau d’Élie pour obtenir un prêt Kafalat de 200 000 dollars, complété par des apports personnels (non communiqués) et des prestations en nature de Berytech. Reste le plus dur : convaincre l’ensemble des grandes banques libanaises de se prêter au jeu en fournissant constamment les informations nécessaires. « On a commencé par collecter nous-mêmes un certain nombre d’infos en jouant aux clients mystères avant de présenter aux banques une première version d’essai basée sur ces données : c’était beaucoup plus convainquant qu’une simple présentation… », raconte-t-il. Gratuite pour les utilisateurs, la plate-forme tire l’essentiel de ses revenus des commissions (au pourcentage variable) perçues sur chaque contrat conclu par son biais. Le reste étant assuré par la publicité et des services complémentaires tels qu’une bourse à l’emploi pour les banques.
Particulièrement avare en détails s’agissant des résultats financiers de sa petite entreprise, Élie Boujaoudé s’avère en revanche bien plus prodigue quand il s’agit de dévoiler ses ambitions futures : « On va d’abord lancer la version définitive du site en septembre, avec une interface beaucoup plus ergonomique, avant de proposer notre service en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis d’ici à la fin de l’année. À plus long terme, l’idée est d’être présent sur la majeure partie de la zone Mena », s’enthousiasme-t-il. Une croissance horizontale qui sera accompagnée en parallèle d’un développement vertical avec le lancement d’un comparateur de produits d’assurances dans les trois nouveaux pays arabes concernés (« compte tenu de la rigidité du marché libanais, cela n’est pas intéressant de le proposer ici ») et le lancement dans le courant de l’année d’une des deux plates-formes en ligne – avec celle d’Alice de Samer Karam – validées par la Banque du Liban pour permettre de mettre en relation l’ensemble des acteurs concernés par sa circulaire 331.
Reposant sur un principe simple – permettre aux utilisateurs de trouver sur une seule page l’ensemble des offres existantes pour un service donné (prêt, compte courant ou d’épargne, cartes bancaires, crédit, etc.) –, Bnooki a nécessité près d’une année de recherche et développement pour pouvoir être lancé en bêta publique. Pour développer la plate-forme, ce financier convainc deux dirigeants de l’agence de marketing numérique eBiz Productions, Yann Rotil et Nicolas L’Helgouac’h, de le rejoindre dans l’aventure. Pour financer le projet, les compères profitent du réseau d’Élie pour obtenir un prêt Kafalat de 200 000 dollars, complété par des apports personnels (non communiqués) et des prestations en nature de Berytech. Reste le plus dur : convaincre l’ensemble des grandes banques libanaises de se prêter au jeu en fournissant constamment les informations nécessaires. « On a commencé par collecter nous-mêmes un certain nombre d’infos en jouant aux clients mystères avant de présenter aux banques une première version d’essai basée sur ces données : c’était beaucoup plus convainquant qu’une simple présentation… », raconte-t-il. Gratuite pour les utilisateurs, la plate-forme tire l’essentiel de ses revenus des commissions (au pourcentage variable) perçues sur chaque contrat conclu par son biais. Le reste étant assuré par la publicité et des services complémentaires tels qu’une bourse à l’emploi pour les banques.
Particulièrement avare en détails s’agissant des résultats financiers de sa petite entreprise, Élie Boujaoudé s’avère en revanche bien plus prodigue quand il s’agit de dévoiler ses ambitions futures : « On va d’abord lancer la version définitive du site en septembre, avec une interface beaucoup plus ergonomique, avant de proposer notre service en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis d’ici à la fin de l’année. À plus long terme, l’idée est d’être présent sur la majeure partie de la zone Mena », s’enthousiasme-t-il. Une croissance horizontale qui sera accompagnée en parallèle d’un développement vertical avec le lancement d’un comparateur de produits d’assurances dans les trois nouveaux pays arabes concernés (« compte tenu de la rigidité du marché libanais, cela n’est pas intéressant de le proposer ici ») et le lancement dans le courant de l’année d’une des deux plates-formes en ligne – avec celle d’Alice de Samer Karam – validées par la Banque du Liban pour permettre de mettre en relation l’ensemble des acteurs concernés par sa circulaire 331.