«Trouve un moyen de gagner de l’argent avec ta passion pour les jeux vidéo, ou débarrasse-toi de cette console ! » Lorsqu’en 2010 Brahms Chouity se fait ainsi interpeller par son épouse, il n’est pourtant pas un ado désœuvré... Plutôt un entrepreneur à succès qui, diplôme de l’École hôtelière de Lausanne en poche, a passé cinq ans à faire fructifier le riche carnet d’adresses paternel – organisateur d’événements pour la famille royale saoudienne – dans de somptueux projets immobiliers à travers le Golfe et la fililale arabe d’un grand club de conciergerie. « La pause sabbatique que je m’étais accordée au Liban pour trouver une activité moins pesante pour ma famille était en grande partie consacrée au jeu en ligne. J’ai donc pris ma femme au mot et ai eu l’illumination en voyant The Social Network de David Fincher : il fallait créer le Facebook des “gamers” arabes ! » explique-t-il.
Le temps pour ce profane de l’informatique de recruter un ponte du codage et de muer l’idée initiale en une plate-forme dédiée au sport électronique et At7addak (“Je te défie !” en arabe) voit le jour l’année suivante. « At7addak donne les moyens aux joueurs du Golfe d’assouvir leurs passions, en tenant compte de certaines spécificités locales : plutôt que l’habituelle déclaration des scores, nous avons mis au point un système innovant d’actualisation automatique – pour éviter toute contestation – et multiplates-formes (Playstation, PC, X-Box)…», s’enorgueillit-il. Très vite, le succès est au rendez-vous : en deux ans, le site dépasse le million d’utilisateurs, organise des tournois sponsorisés par les géants du secteur et vaut à son créateur d’être sélectionné au sein du réseau Endeavor. Mais, sur la Toile plus qu’ailleurs, notoriété ne rime pas toujours avec rentabilité : après avoir sextuplé son investissement initial de 250 000 dollars – exclusivement de sa poche – pour louer les serveurs et embaucher les onze salariés capables de faire tourner la plate-forme, il réalise que l’“exit” tant attendu passera nécessairement par une monétisation préalable de cette vaste audience.
Fin 2013, la plate-forme de sport électronique laisse donc la place à un site multimédia participatif spécialisé sur les jeux vidéo. Pour fidéliser la communauté et minimiser les coûts de production, il s’appuie sur un système de cooptation où les “posts” des membres du site sont directement validés par leurs homologues. Chaque auteur est rémunéré à travers un pourcentage sur les revenus publicitaires engendrés et les plus prolixes d’entre eux peuvent participer aux campagnes de publicité ou de placement de produits produits par la plate-forme. « Les annonceurs ont vite compris qu’à travers les jeux vidéo, ils pouvaient toucher un public jeune et à fort pouvoir d’achat : notre site génère plus de 200 000 visites uniques par mois, dispose d’environ 250 contributeurs réguliers et attire une clientèle qui va d’Activision à Pepsi ou Saudi Telecom », revendique-t-il. Les premiers profits encaissés, il compte désormais décliner la formule gagnante à travers une multitude de sites thématiques (de la technologie aux sports en passant par l’humour) regroupés sous la bannière Saf7ati, qu’il lancera d’ici à la fin de l’année. Entre-temps, Brahms Chouity envisage de céder son ancien système de mise à jour automatique des scores afin de récupérer une partie de la mise investie jusque-là.
Le temps pour ce profane de l’informatique de recruter un ponte du codage et de muer l’idée initiale en une plate-forme dédiée au sport électronique et At7addak (“Je te défie !” en arabe) voit le jour l’année suivante. « At7addak donne les moyens aux joueurs du Golfe d’assouvir leurs passions, en tenant compte de certaines spécificités locales : plutôt que l’habituelle déclaration des scores, nous avons mis au point un système innovant d’actualisation automatique – pour éviter toute contestation – et multiplates-formes (Playstation, PC, X-Box)…», s’enorgueillit-il. Très vite, le succès est au rendez-vous : en deux ans, le site dépasse le million d’utilisateurs, organise des tournois sponsorisés par les géants du secteur et vaut à son créateur d’être sélectionné au sein du réseau Endeavor. Mais, sur la Toile plus qu’ailleurs, notoriété ne rime pas toujours avec rentabilité : après avoir sextuplé son investissement initial de 250 000 dollars – exclusivement de sa poche – pour louer les serveurs et embaucher les onze salariés capables de faire tourner la plate-forme, il réalise que l’“exit” tant attendu passera nécessairement par une monétisation préalable de cette vaste audience.
Fin 2013, la plate-forme de sport électronique laisse donc la place à un site multimédia participatif spécialisé sur les jeux vidéo. Pour fidéliser la communauté et minimiser les coûts de production, il s’appuie sur un système de cooptation où les “posts” des membres du site sont directement validés par leurs homologues. Chaque auteur est rémunéré à travers un pourcentage sur les revenus publicitaires engendrés et les plus prolixes d’entre eux peuvent participer aux campagnes de publicité ou de placement de produits produits par la plate-forme. « Les annonceurs ont vite compris qu’à travers les jeux vidéo, ils pouvaient toucher un public jeune et à fort pouvoir d’achat : notre site génère plus de 200 000 visites uniques par mois, dispose d’environ 250 contributeurs réguliers et attire une clientèle qui va d’Activision à Pepsi ou Saudi Telecom », revendique-t-il. Les premiers profits encaissés, il compte désormais décliner la formule gagnante à travers une multitude de sites thématiques (de la technologie aux sports en passant par l’humour) regroupés sous la bannière Saf7ati, qu’il lancera d’ici à la fin de l’année. Entre-temps, Brahms Chouity envisage de céder son ancien système de mise à jour automatique des scores afin de récupérer une partie de la mise investie jusque-là.