Quel médecin n’a jamais été désappointé par un patient contestant son diagnostic sur la foi de ses propres recherches sur la Toile ? Alors que les forums de discussion santé se multiplient aux quatre coins de la planète, la plate-forme médicale e-Tobb répond à sa manière à cette demande en proposant à ses utilisateurs arabes de poser leur(s) question(s) santé de manière gratuite et anonyme à l’un de ses 900 médecins partenaires. Une idée qui a valu à ses fondateurs, Paul Saber, Sara Hélou et Jad Gebran, de collectionner les récompenses lors de compétitions professionnelles et les participations à des forums professionnels internationaux (Web Summit de Dublin en 2013, Mobile World Congress et invitation du MIT Enterprise Forum à la Silicon Valley en 2014). Un succès d’estime rapide pour ce projet né au sein du programme d’accélération de Seeqnce, où le quatuor qu’ils formaient alors Nader Dagher – parti depuis – commence à convaincre une soixantaine de médecins de s’associer à leur site, lancé en version bêta en janvier 2013. « La publicité de leur activité étant interdite, c’est un moyen pour eux d’améliorer leur notoriété. Mais les réponses aux questions ne sont en aucun cas une consultation et les prescriptions médicamenteuses sont interdites », explique Sara Hélou.
Le modèle économique jusque-là fondé sur les seuls revenus du parrainage d’une société d’assurances a cependant évolué. L’offre gratuite, comprenant également la prise de rendez-vous en ligne avec un médecin partenaire ou une application mobile dédiée, est enrichie désormais de services payants. Outre une ergonomie repensée, la nouvelle version du site lancée en octobre propose déjà une formule de questions “premium” permettant notamment aux clients, contre 2,99 dollars, de dépasser la limite de mots ou d’avoir une réponse prioritaire. D’autres options sont ultérieurement prévues telles que les consultations vidéo pour des cas non urgents ou un service de prévention médicale rappelant les principaux examens à effectuer et mesures sanitaires à prendre en fonction des caractéristiques de chaque personne (âge, genre, etc.) et des recommandations des ordres de médecins.
Un ensemble de services qui devraient contribuer au triplement des revenus du site, à 100 000 dollars, en 2014. « La prochaine étape est de nous étendre progressivement à l’ensemble de la zone Mena. Nous sommes déjà bien suivis en Jordanie, allons ouvrir des bureaux de représentation en Arabie saoudite et aux Émirats, et proposer une version arabe, en plus de la version anglaise actuelle, d’ici à la fin de l’année », annonce Paul Saber. Pour développer ces nouveaux services et passer de sept à douze salariés, les fondateurs ont entamé les démarches pour une nouvelle ouverture de capital visant à récolter un million de dollars qui viendraient ainsi compléter les 76 000 dollars (dont 50 % en prestation contre 30 % du capital) reçus lors du programme Seeqnce, les 150 000 dollars récoltés (contre une part non révélée du capital) auprès d’investisseurs en 2013 et la somme identique obtenue via un prêt Kafalat en octobre 2014. Des sommes encore bien loin des 24 millions de dollars levés par la plate-forme médicale californienne Healthtap au printemps 2013, mais qui pourraient peut-être permettre au trio de se tailler la part du lion dans un marché régional encore balbutiant, dont ils estiment le potentiel à plusieurs milliards de dollars sur les dix prochaines années.
Le modèle économique jusque-là fondé sur les seuls revenus du parrainage d’une société d’assurances a cependant évolué. L’offre gratuite, comprenant également la prise de rendez-vous en ligne avec un médecin partenaire ou une application mobile dédiée, est enrichie désormais de services payants. Outre une ergonomie repensée, la nouvelle version du site lancée en octobre propose déjà une formule de questions “premium” permettant notamment aux clients, contre 2,99 dollars, de dépasser la limite de mots ou d’avoir une réponse prioritaire. D’autres options sont ultérieurement prévues telles que les consultations vidéo pour des cas non urgents ou un service de prévention médicale rappelant les principaux examens à effectuer et mesures sanitaires à prendre en fonction des caractéristiques de chaque personne (âge, genre, etc.) et des recommandations des ordres de médecins.
Un ensemble de services qui devraient contribuer au triplement des revenus du site, à 100 000 dollars, en 2014. « La prochaine étape est de nous étendre progressivement à l’ensemble de la zone Mena. Nous sommes déjà bien suivis en Jordanie, allons ouvrir des bureaux de représentation en Arabie saoudite et aux Émirats, et proposer une version arabe, en plus de la version anglaise actuelle, d’ici à la fin de l’année », annonce Paul Saber. Pour développer ces nouveaux services et passer de sept à douze salariés, les fondateurs ont entamé les démarches pour une nouvelle ouverture de capital visant à récolter un million de dollars qui viendraient ainsi compléter les 76 000 dollars (dont 50 % en prestation contre 30 % du capital) reçus lors du programme Seeqnce, les 150 000 dollars récoltés (contre une part non révélée du capital) auprès d’investisseurs en 2013 et la somme identique obtenue via un prêt Kafalat en octobre 2014. Des sommes encore bien loin des 24 millions de dollars levés par la plate-forme médicale californienne Healthtap au printemps 2013, mais qui pourraient peut-être permettre au trio de se tailler la part du lion dans un marché régional encore balbutiant, dont ils estiment le potentiel à plusieurs milliards de dollars sur les dix prochaines années.