« La stimulation de l’économie de la connaissance apportera un point de croissance »
À un peu plus d’un an de l’entrée en vigueur de la circulaire 331, quel premier bilan d’étape pouvez-vous tirer de sa mise en œuvre ?
C’est la première fois qu’une banque centrale crée les conditions permettant aux banques commerciales d’investir dans le capital de sociétés de l’économie de la connaissance, en garantissant à 75 % ces investissements.
Au total, ce sont plus de 400 millions de dollars qui peuvent potentiellement résoudre le problème majeur du financement des start-up et des PME du secteur. Lorsque ce mécanisme aura atteint sa vitesse de croisière, nous prévoyons que le développement de l’économie de la connaissance devrait apporter un point de croissance supplémentaire au pays et permettre d’inverser la fuite des cerveaux. Mais il fallait du temps pour que les banques puissent saisir les particularités de ce système comme celles du secteur. Désormais le mécanisme est rodé, les premiers investissements concrétisés et les banques peuvent bénéficier de l’aide de fonds d’investissements spécifiques.
Mais l’émergence d’un véritable écosystème suppose que ses acteurs bénéficient des transferts d’expérience nécessaires à la transformation d’une idée prometteuse en entreprise viable. Nous avons donc décidé d’accompagner la circulaire de plusieurs initiatives en ce sens. D’abord, l’organisation d’une conférence annuelle, le BDL Accelerate, dont la première édition a permis aux plus de 1 800 participants de bénéficier des conseils d’experts internationaux sur l’ensemble des enjeux du secteur. Ensuite, en permettant la création de structures de soutien ad hoc comme le “hub” technologique libano-britannique qui favorisera leur rayonnement international. À plus long terme, le gouverneur Riad Salamé souhaite la création d’une place financière dédiée au financement des PME ou des start-up de l’économie de la connaissance.
Des interrogations subsistent sur le périmètre sectoriel de l’“économie de la connaissance”…
Nous avons opté pour une rédaction volontairement souple de la circulaire afin de favoriser un dialogue permanent avec les acteurs sur leurs besoins spécifiques. En ce qui concerne le champ d’intervention de la circulaire, tout projet créatif permettant une valorisation intensive du capital humain à travers la technologie relève selon nous de l’économie de la connaissance. Cela ne se limite donc pas au seul secteur des NTIC, mais peut aussi concerner des entreprises agricoles ou de design, à la condition qu’elles s’appuient sur une innovation technologique. Naturellement, cela ne peut être évalué qu’au cas par cas…
Comment la BDL s’assure-t-elle de la conformité des investissements avec les objectifs de la circulaire ?
Le processus de contrôle des investissements par la BDL est très simple : ce sont les banques décidées à investir dans une société qui soumettent une demande d’autorisation à la banque centrale. Ses départements juridique, financier et exécutif vérifient la conformité du projet aux conditions juridiques et aux objectifs de la circulaire, ou encore aux normes internationales qui régissent le secteur bancaire. Ils présentent leurs recommandations au conseil central de la BDL pour approbation finale. Dans le cas d’investissements indirects, ce sont les appels de capitaux concédés aux fonds qui sont examinés et pas les opérations réalisées par ces derniers. Il faut préciser qu’il s’agit d’une diligence raisonnable a priori et que la BDL ne contrôle pas la validité financière des investissements ou les décisions stratégiques comme celles relatives à la sortie des sociétés. Cela relève des banques.
À un peu plus d’un an de l’entrée en vigueur de la circulaire 331, quel premier bilan d’étape pouvez-vous tirer de sa mise en œuvre ?
C’est la première fois qu’une banque centrale crée les conditions permettant aux banques commerciales d’investir dans le capital de sociétés de l’économie de la connaissance, en garantissant à 75 % ces investissements.
Au total, ce sont plus de 400 millions de dollars qui peuvent potentiellement résoudre le problème majeur du financement des start-up et des PME du secteur. Lorsque ce mécanisme aura atteint sa vitesse de croisière, nous prévoyons que le développement de l’économie de la connaissance devrait apporter un point de croissance supplémentaire au pays et permettre d’inverser la fuite des cerveaux. Mais il fallait du temps pour que les banques puissent saisir les particularités de ce système comme celles du secteur. Désormais le mécanisme est rodé, les premiers investissements concrétisés et les banques peuvent bénéficier de l’aide de fonds d’investissements spécifiques.
Mais l’émergence d’un véritable écosystème suppose que ses acteurs bénéficient des transferts d’expérience nécessaires à la transformation d’une idée prometteuse en entreprise viable. Nous avons donc décidé d’accompagner la circulaire de plusieurs initiatives en ce sens. D’abord, l’organisation d’une conférence annuelle, le BDL Accelerate, dont la première édition a permis aux plus de 1 800 participants de bénéficier des conseils d’experts internationaux sur l’ensemble des enjeux du secteur. Ensuite, en permettant la création de structures de soutien ad hoc comme le “hub” technologique libano-britannique qui favorisera leur rayonnement international. À plus long terme, le gouverneur Riad Salamé souhaite la création d’une place financière dédiée au financement des PME ou des start-up de l’économie de la connaissance.
Des interrogations subsistent sur le périmètre sectoriel de l’“économie de la connaissance”…
Nous avons opté pour une rédaction volontairement souple de la circulaire afin de favoriser un dialogue permanent avec les acteurs sur leurs besoins spécifiques. En ce qui concerne le champ d’intervention de la circulaire, tout projet créatif permettant une valorisation intensive du capital humain à travers la technologie relève selon nous de l’économie de la connaissance. Cela ne se limite donc pas au seul secteur des NTIC, mais peut aussi concerner des entreprises agricoles ou de design, à la condition qu’elles s’appuient sur une innovation technologique. Naturellement, cela ne peut être évalué qu’au cas par cas…
Comment la BDL s’assure-t-elle de la conformité des investissements avec les objectifs de la circulaire ?
Le processus de contrôle des investissements par la BDL est très simple : ce sont les banques décidées à investir dans une société qui soumettent une demande d’autorisation à la banque centrale. Ses départements juridique, financier et exécutif vérifient la conformité du projet aux conditions juridiques et aux objectifs de la circulaire, ou encore aux normes internationales qui régissent le secteur bancaire. Ils présentent leurs recommandations au conseil central de la BDL pour approbation finale. Dans le cas d’investissements indirects, ce sont les appels de capitaux concédés aux fonds qui sont examinés et pas les opérations réalisées par ces derniers. Il faut préciser qu’il s’agit d’une diligence raisonnable a priori et que la BDL ne contrôle pas la validité financière des investissements ou les décisions stratégiques comme celles relatives à la sortie des sociétés. Cela relève des banques.