Chaque année, environ 50 000 événements – du Festival de Baalbeck aux circuits de randonnée – sont organisés au Liban, c’est une véritable richesse pour l’attractivité touristique du pays. Malheureusement le client doit souvent passer par une série de démarches fastidieuses pour repérer l’événement, prendre contact et réserver sa place. C’est en partant de ce constat que Sami Tuéni a fondé le service de billetterie en ligne Ihjoz (“Réserve !” en arabe). Lancé dans sa version définitive fin février, « je veux donner aux organisateurs les moyens de tout gérer en ligne, de la promotion à la commercialisation de leur événement ».
Une idée héritée de ses débuts professionnels, lorsqu’il décide « d’apprendre à entreprendre avec l’argent des autres » en supervisant des projets tiers pour le compte du cabinet français de conseil en innovation FaberNovel. Parmi eux, la plate-forme de billetterie électronique Digitick qui s’affirmera comme un pionnier du secteur en France et sera rachetée par Vivendi en 2010. Rappelé au Liban en 2007, pour reprendre la gestion du site d’informations en ligne Naharnet, fondé par son père, il a alors l’idée d’y déposer la marque Ihjoz dans le but de reproduire un jour le succès de Digitick. « Dans un premier temps, je me suis concentré sur la refonte éditoriale de Naharnet et le développement de services pouvant apporter des revenus complémentaires à la publicité », raconte-t-il. C’est dans cette optique qu’il se décide finalement à lancer, six ans plus tard, une version prototype de sa plate-forme de billetterie électronique, via un autofinancement au montant non communiqué. « Le but était de tester la montée en régime de la plate-forme en conditions réelles », précise-t-il. Ihjoz assure le dépôt fiduciaire des sommes collectées jusqu’à l’organisation de l’événement – afin de pouvoir assurer le remboursement en cas d’annulation – et se rémunère exclusivement à travers une commission sur les ventes réalisées (un dollar plus 2,5 % du prix de vente).
Une expérience plutôt réussie à en juger par les quelque 800 événements postés par plus de 200 organisateurs sur les deux années d’activités en bêta… Elle a également permis à Sami Tuéni de prendre la mesure de certaines difficultés. D’abord, celle du recensement de ses clients potentiels : « 90 % des organisateurs d’événements n’impriment pas leurs billets à l’avance et tous ne sont pas séduits d’emblée par la vente en ligne, en raison des difficultés liées au paiement », explique-t-il. Pour faire face à cette embûche, il s’est attelé au développement d’un écosystème de paiement multimodal : en sus des services dédiés de la Bank Audi (pour le paiement en ligne) et de Pinpay (pour le paiement mobile), a progressivement été ajouté un réseau de 1 400 points de paiement “physiques” des billets réservés en ligne – via des partenariats avec Cash United et OMT –, ainsi qu’une centaine de points de vente, à travers des accords avec les enseignes Malik’s Bookshop, Khoury Home et LibanPost. « Seules 50 % de nos ventes se font désormais en ligne. À terme, la vocation d’Ihjoz est de s’affirmer comme la principale place de marché pour la vente de biens dématérialisés, qu’il s’agisse de billets de spectacles, d’abonnements à des clubs ou des réservations d’hôtels », s’enthousiasme Sami Tuéni. Souhaitant désormais tirer profit des leçons du laboratoire libanais pour étendre son modèle à toute la région, il a entamé des négociations pour une première levée de fonds.
Une idée héritée de ses débuts professionnels, lorsqu’il décide « d’apprendre à entreprendre avec l’argent des autres » en supervisant des projets tiers pour le compte du cabinet français de conseil en innovation FaberNovel. Parmi eux, la plate-forme de billetterie électronique Digitick qui s’affirmera comme un pionnier du secteur en France et sera rachetée par Vivendi en 2010. Rappelé au Liban en 2007, pour reprendre la gestion du site d’informations en ligne Naharnet, fondé par son père, il a alors l’idée d’y déposer la marque Ihjoz dans le but de reproduire un jour le succès de Digitick. « Dans un premier temps, je me suis concentré sur la refonte éditoriale de Naharnet et le développement de services pouvant apporter des revenus complémentaires à la publicité », raconte-t-il. C’est dans cette optique qu’il se décide finalement à lancer, six ans plus tard, une version prototype de sa plate-forme de billetterie électronique, via un autofinancement au montant non communiqué. « Le but était de tester la montée en régime de la plate-forme en conditions réelles », précise-t-il. Ihjoz assure le dépôt fiduciaire des sommes collectées jusqu’à l’organisation de l’événement – afin de pouvoir assurer le remboursement en cas d’annulation – et se rémunère exclusivement à travers une commission sur les ventes réalisées (un dollar plus 2,5 % du prix de vente).
Une expérience plutôt réussie à en juger par les quelque 800 événements postés par plus de 200 organisateurs sur les deux années d’activités en bêta… Elle a également permis à Sami Tuéni de prendre la mesure de certaines difficultés. D’abord, celle du recensement de ses clients potentiels : « 90 % des organisateurs d’événements n’impriment pas leurs billets à l’avance et tous ne sont pas séduits d’emblée par la vente en ligne, en raison des difficultés liées au paiement », explique-t-il. Pour faire face à cette embûche, il s’est attelé au développement d’un écosystème de paiement multimodal : en sus des services dédiés de la Bank Audi (pour le paiement en ligne) et de Pinpay (pour le paiement mobile), a progressivement été ajouté un réseau de 1 400 points de paiement “physiques” des billets réservés en ligne – via des partenariats avec Cash United et OMT –, ainsi qu’une centaine de points de vente, à travers des accords avec les enseignes Malik’s Bookshop, Khoury Home et LibanPost. « Seules 50 % de nos ventes se font désormais en ligne. À terme, la vocation d’Ihjoz est de s’affirmer comme la principale place de marché pour la vente de biens dématérialisés, qu’il s’agisse de billets de spectacles, d’abonnements à des clubs ou des réservations d’hôtels », s’enthousiasme Sami Tuéni. Souhaitant désormais tirer profit des leçons du laboratoire libanais pour étendre son modèle à toute la région, il a entamé des négociations pour une première levée de fonds.